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Le compte à rebours de la rentrée scolaire a commencé: Les ménages saignés à blanc par les fournitures scolaires

par J. Boukraa

A J-3 de la rentrée scolaire, la ruée de la plupart des familles a déjà commencé pour l'acquisition de diverses fournitures scolaires qui sont exposées, ces jours-ci, tout au long des routes et des rues, en prévision de la prochaine rentrée scolaire, programmée le 5 septembre prochain.

La rentrée scolaire sera une autre occasion de « saigner » encore les maigres bourses des familles soucieuses de garantir pour leurs enfants une scolarisation de qualité et des conditions d'études optimales. Le cauchemar des parents est de trouver le bon article, au meilleur prix. Comptabiliser le coût d'une rentrée scolaire est la principale préoccupation. Une dizaine de jours, avant la rentrée, les étals de fournitures scolaires avaient déjà fait leur apparition. Au marché des Aures, (ex La Bastille), Mdina Jdida et même chez les magasins de quartiers, tous les produits nécessaires sont disponibles. Un grand choix est offert au client. La marchandise varie entre les produits nationaux et ceux importés. La gamme de produits est très large et à des prix selon les moyens de chacun. Il y a la basse gamme, provenant notamment de Chine, mais qui est demandée pour son design et ses couleurs attirantes, pour les enfants et il y a la qualité supérieure, notamment en provenance d'Europe, surtout centrale, mais à des prix relativement plus chers. Aux alentours du boulevard Maâta et des rues adjacentes, une activité règne depuis quelques jours et ce sont des dizaines de conteneurs qui sont déchargés, chaque jour, du fait que c'est à partir de cette zone que s'approvisionnent les libraires de tout l'ouest du pays. Selon les premières appréciations cette année, le cartable avec des cahiers, et autres fournitures est cher par rapport à l'année écoulée. Qu'il s'agisse des cahiers, des stylos, des règles et autres fournitures, la différence de prix par rapport à l'année dernière varie de 5 à 30 DA. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette hausse, comme la dévalorisation du dinar, la faible production nationale qui ne présente que 30 % du marché des articles scolaires et la hausse de la demande. Les prix des produits d'importation ont connu une hausse. Selon les grossistes, la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer, même par une timide production locale, mais de meilleure qualité. Lors d'une petite virée au marché populaire de Mdina Jdida, nous avons constaté que les étals, colorés par le rose et bleu des blouses, sont déjà là. Une flambée qui fait déjà des mécontents parmi les familles au revenu modeste. Pour cette maman, les prix des tabliers et des cartables ont connu une petite hausse par rapport à l'année passée. «Les tabliers et les cartables d'importation ont connu une hausse, allant de 500 à 1.000 DA. Mais pour ceux de moindre qualité je pense que c'est les mêmes prix de l'année passée ». souligne-t-elle. Pour ce qui est des blouses, les prix varient entre 800 et 1.500 DA, pour ceux importés de Chine et entre 1.200 et 1800 DA pour les blouses de production nationale et un peu plus pour celles d'importation européenne, à savoir 1.800 à 3.000 DA. Les cartables de la production locale atteignent 2.500 DA. D'autres modèles importés, placardés séparément, peuvent aller jusqu'à 6.000 DA. Pour le sac à dos de Chine les prix varient entre 800 et 2.500 DA. D'autre part, une campagne de contrôle des articles scolaires sera lancée par de la direction du Commerce d'Oran. Des brigades spécialisées procéderont à des visites inopinées dans les librairies, papeteries, grossistes d'articles scolaires des 26 communes de la wilaya. Cette opération permettra, notamment, s'enquérir du respect de la loi relative à la protection du consommateur et à la lutte contre la fraude, en respectant l'étiquetage, la facturation, la qualité et la compatibilité des produits. La non-observation des règles édictées par la législation constitue une source de risque pour l'utilisateur.

Des articles ne comportant, souvent, aucune indication sur la composition, la provenance, le fabricant ou le siège social, sont souvent dangereux. Ce défaut d'étiquetage est sanctionné par la loi sur la concurrence et le produit représente un véritable danger pour la santé de l'enfant. Les spécialistes de la Santé ont toujours dénoncé le danger que présentent de tels produits. Ces articles scolaires peuvent causer des maux de tête, des rhinites et autres pathologies. Cédés à des prix défiant toute concurrence, ces produits nocifs importés d'Asie sont vendus, au su et au vu, de tout le monde.