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Aïn El Turck: De gros cordages en guise de «ralentisseurs» envahissent les rues

par Rachid Boutlélis

Le phénomène des cordages de petits et de gros calibres, fixés sur la chaussée et installés en travers de la route, a pris des proportions démesurées, dans la contrée d'Aïn El Turck. Destinés, initialement, à amarrer les bateaux, ces cordages, sont désormais utilisés, par les riverains, en guise de ?ralentisseurs' dans pratiquement toutes les rues des quartiers, essaimés à travers les quatre municipalités que compte cette contrée, selon le constat établi sur le terrain par «Le Quotidien d'Oran». Cette infraction, qui met à rude épreuve les plus solides des châssis des véhicules, allant jusqu'à les détériorer, irrite, grandement, les automobilistes, notamment les non avertis. Comble de l'ironie, cette transgression, constituant une piètre spécificité pour cette région côtière, s'est carrément intégrée dans les paysages et ce, en l'absence d'une opération d'assainissement à même d'endiguer ce phénomène. Il importe de signaler que ces cordages, qui sont solidement fixés avec des boulons sur les chaussées et suscitent l'ire des usagers, ont causé d'importants dégâts aux voitures.

Des altercations ont même opposé des automobilistes, outrés au plus haut point, à des riverains suspectés d'être les auteurs de cette infraction. «Le cardan de ma voiture a été détérioré. Je dois, obligatoirement, le changer mais cependant, qui donc va me dédommager maintenant ? A qui dois-j m'adresser ? Je ne comprends pas cette innommable anarchie», s'est insurgé un automobiliste dépité, originaire de la région du centre du pays, de passage dans cette contrée et dont la voiture a buté sur un gros cordage, dans une rue de la municipalité d'Aïn El Turck. Notre interlocuteur a, encore, renchéri avec colère «n'y a-t-il donc personne pour arrêter ce massacre à ciel ouvert ?». Il est utile de noter, dans ce même contexte, que cette transgression est déplorablement majorée par l'installation, par des riverains également, de ?ralentisseurs' hors normes, construits avec du béton en travers les chaussées, qui sont en plus tapissées de nids de poules et autres crevasses béantes. Notons, encore, que ces infractions, qui se sont généralisé avec le temps à la faveur de l'indifférence manifeste des uns et des autres, sont répertoriées dans presque toutes les rues des quatre municipalités de la contrée d'Aïn El Turck. Notons, aussi, que cette infraction est lamentablement additionnée au déplorable état des chaussées qui deviennent carrément impraticables pendant la saison des pluies. Un phénomène dans un phénomène qui suscite le courroux des automobilistes et a été à l'origine de plusieurs accidents de la circulation, dans cette contrée, qui a été désignée comme zone tampon pour les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021.