Le
phénomène des cordages de petits et de gros calibres, fixés sur la chaussée et
installés en travers de la route, a pris des proportions démesurées, dans la
contrée d'Aïn El Turck.
Destinés, initialement, à amarrer les bateaux, ces cordages, sont désormais
utilisés, par les riverains, en guise de ?ralentisseurs' dans pratiquement
toutes les rues des quartiers, essaimés à travers les quatre municipalités que
compte cette contrée, selon le constat établi sur le terrain par «Le Quotidien
d'Oran». Cette infraction, qui met à rude épreuve les plus solides des châssis
des véhicules, allant jusqu'à les détériorer, irrite, grandement, les
automobilistes, notamment les non avertis. Comble de l'ironie, cette transgression,
constituant une piètre spécificité pour cette région côtière, s'est carrément
intégrée dans les paysages et ce, en l'absence d'une opération d'assainissement
à même d'endiguer ce phénomène. Il importe de signaler que ces cordages, qui
sont solidement fixés avec des boulons sur les chaussées et suscitent l'ire des
usagers, ont causé d'importants dégâts aux voitures.
Des
altercations ont même opposé des automobilistes, outrés au plus haut point, à
des riverains suspectés d'être les auteurs de cette infraction. «Le cardan de
ma voiture a été détérioré. Je dois, obligatoirement, le changer mais
cependant, qui donc va me dédommager maintenant ? A qui dois-j m'adresser ? Je ne comprends pas cette innommable
anarchie», s'est insurgé un automobiliste dépité, originaire de la région du
centre du pays, de passage dans cette contrée et dont la voiture a buté sur un
gros cordage, dans une rue de la municipalité d'Aïn
El Turck. Notre interlocuteur a, encore, renchéri
avec colère «n'y a-t-il donc personne pour arrêter ce
massacre à ciel ouvert ?». Il est utile de noter, dans ce même contexte, que
cette transgression est déplorablement majorée par l'installation, par des
riverains également, de ?ralentisseurs' hors normes, construits avec du béton
en travers les chaussées, qui sont en plus tapissées de nids de poules et
autres crevasses béantes. Notons, encore, que ces infractions, qui se sont
généralisé avec le temps à la faveur de l'indifférence manifeste des uns et des
autres, sont répertoriées dans presque toutes les rues des quatre municipalités
de la contrée d'Aïn El Turck.
Notons, aussi, que cette infraction est lamentablement additionnée au
déplorable état des chaussées qui deviennent carrément impraticables pendant la
saison des pluies. Un phénomène dans un phénomène qui suscite le courroux des
automobilistes et a été à l'origine de plusieurs accidents de la circulation,
dans cette contrée, qui a été désignée comme zone tampon pour les Jeux
méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021.