Située dans la localité côtière de St Germain, dans la municipalité d'Aïn El-Turck, la prestigieuse esplanade du 5-Juillet végète dans la désuétude et s'est transformé à la faveur de l'indifférence des uns et des autres en un lieu de beuverie. Ce déplorable état de fait suscite la consternation et une vive désapprobation des riverains ainsi que les parents d'élèves du CEM situé juste en face, qui ont à maintes reprises saisies les responsables concernés pour lancer une opération d'aménagement de ce véritable point de repère. Les riverains mécontents ont exprimé leur satisfaction à l'annonce du lancement au cours du mois de février 2014, d'un projet de grande envergure d'aménagement urbain de cette esplanade, dont le coup de stater a été donné par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence. Ils ont rapidement désenchanté quand, moins d'une année après, les travaux se sont subitement arrêtés. Il importe de signaler qu'ayant nécessité un montage financier de 3 milliards de centimes pour financer la première tranche des travaux de réalisation, ce projet d'utilité publique est à l'arrêt depuis plus de trois années. La superficie de plus de 1.000m2, qui devait abriter ce projet qui consistait, notons-le, à la réalisation d'un espace de convergence, d'une aire de jeux pour enfants ainsi que trois balcons sur trois niveaux, surplombant la plage de St Germain, est livré depuis à l'abandon. Dans ce même contexte, il importe également de signaler la cruelle déchéance de l'autre esplanade du 1er-Novembre 1954, sise en plein cœur d'Aïn El-Turck. Ayant été inscrite parmi les 58 opérations du plan d'action quinquennal 2013/2017 et figurant sur la liste des 18 opérations à réaliser en 2014, avec un montage financier estimé à 1,6 milliard de centimes, pour un délai de réalisation de quatre mois, la prestigieuse esplanade du 1er-Novembre 1954 tombe malheureusement en décrépitude. Représentant tout un pan de l'histoire contemporaine de la contrée d'Aïn El-Turck, cette grande place, dont la réalisation date de l'époque coloniale, qui a abrité jadis des activités culturelles de haute facture pour célébrer l'anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, se dégrade, hélas, au fil des jours sans que cela taraude la conscience des uns ou des autres. Et comme le ridicule ne tue point, cet espace public a été tout simplement transformé, ironie du sort, en parking sauvage au vu et au su de tout un chacun.