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Cette édition a
été marquée également par la déroute du Brésil en demi-finale, un cuisant échec
qui n'a d'équivalent que celui de 1950 face à l'Uruguay. Et pourtant, avec une
solide ossature de joueurs évaluant en Europe et un Neymar
bien en jambes, on pensait que le Brésil serait imbattable devant ses fans. La
réalité fut tout autre, en raison d'abord des mauvais choix du coach Scolari aux concepts défensifs connus. Certes, son équipe a
entretenu l'illusion en terminant en tête de son groupe mais ex-æquo avec le
Mexique, qui l'avait contraint au nul. En huitièmes, on a eu la confirmation
que ce n'était pas un grand Brésil, loin de là. C'est de justesse qu'il se
débarrasse du Chili aux tirs au but (3 à 2). En quarts de finale, c'est encore
une victoire au forceps contre la Colombie. Face à l'Allemagne, les Brésiliens
n'ont joué que dix minutes car, par la suite, c'était un tsunami qui les a
emportés sous les yeux ahuris de leurs supporters. Ce Brésil-là
était trop faible pour des Allemands de plus en plus confiants. Et la suite fut
logique, même si les hommes de Joachim Low ont dû
puiser dans leurs réserves pour battre l'Argentine qui a, tout compte fait,
répondu à l'attente de ses supporters en arrivant en finale, mais l'heure de Messi n'avait pas encore sonné. En se classant troisièmes,
les Hollandais confirment qu'ils sont bel et bien les champions sans couronne,
et dont on retiendra la démonstration face à l'Espagne champion en titre (5-1),
avec un Robben, le mal-aimé des décideurs du « Ballon
d'Or ».
Si l'équipe de France est parvenue jusqu'aux quarts de finale, celles d'Espagne, d'Italie et d'Angleterre ont été quasi transparentes. Enfin, pour les représentants de l'Afrique, le Nigéria a gagné un match, à l'inverse d'un Cameroun très décevant avec trois défaites, un seul but inscrit pour neuf encaissés. Le vieux lion Roger Milla a dû se ronger les ongles. L'Algérie a frôlé l'exploit Il est évident que les souvenirs de la Coupe du monde 2014 sont encore présents dans la mémoire des sportifs, et surtout celle des Algériens, ravis de voir l'équipe nationale franchir, enfin, ce mur donnant accès au second tour. Ceux de 1982 avaient seulement rêvé de cet objectif, qui était possible, il faut le répéter, sans la honteuse magouille conclue entre l'Allemagne et l'Autriche. Et, cerise sur le gâteau, les Fennecs ont poussé l'ogre allemand, futur champion du monde, dans ses derniers retranchements, sauvé par son gardien Neuer, auteur de parades et de sorties de sa surface absolument incroyables. Il fallait ça pour barrer la route à ces Algériens remarquables qui ont suscité l'admiration générale. Pourtant, leur parcours avait mal débuté, face à des Belges supérieurs physiquement. Puis, ce fut l'offensive à outrance face à des Sud-Coréens vite débordés par les coéquipiers de M'Bolhi. Enfin, ce fut un nul contre la Russie que son entraîneur Capello n'a jamais avalé. Cette édition restera la meilleure prestation des Verts, même si l'exploit était possible. Halilhodzic avait réussi à composer une équipe qui nous a fait rêver. Qu'a-t-il manqué à cette EN ? Peut-être plus d'efficacité en attaque et de concentration en défense, mais ceci ne nous empêche pas de dire que le peuple algérien était fier de ses représentants. La fiche Finale : Allemagne 1 Argentine 0 Attaque : Allemagne 18 buts Défense : Costa Rica 2 buts Buteur : James Rodriguez (Colombie) 6 buts Echos Gros lot Avant le match Algérie-Allemagne, le PDG d'une société privée algérienne avait promis une voiture haut de gamme au joueur qui marquerait un but à Neuer. Et c'est Djabou qui a décroché ce gros lot, lors d'une cérémonie diffusée par la télévision. Selon les techniciens, cette promesse aurait nui au jeu collectif des Verts. Seul Au cours des quatre rencontres jouées par les capés de Vahid Halilhodzic, un seul sélectionné, Cadamuro, n'a pas foulé le gazon brésilien. En outre, il a écopé d'un carton pour avoir éloigné un ballon sorti des limites du terrain. Cause Après le nul ayant sanctionné le match Algérie-Russie, l'entraîneur italien Capello a prétendu que si son équipe a été éliminée, c'est à cause des rayons laser que les supporters algériens pointaient sur le visage de son gardien de but. C'est indigne de la part d'un technicien de cette envergure. Centenaire Face au Cameroun, le Brésil a disputé son 100e match de Coupe du monde en phase de groupes. La Seleção, seule équipe à avoir participé à toutes les éditions de l'épreuve depuis 1930, a fêté l'évènement en s'imposant 4 à 1 grâce à deux buts de Neymar, Fred et Fernandinho. Records A la 84e minute de jeu du match Colombie-Japon (4-1), Ospina, le gardien colombien, a laissé sa place à Faryd Mondragon. L'ancien portier du FC Metz est devenu ainsi à 43 ans et 3 jours le plus vieux joueur de l'histoire de la Coupe du monde. Il a effacé des tablettes le Camerounais Roger Milla, qui avait disputé son dernier match à 42 ans et 39 ans. Tout récemment, le nouveau record est devenu la propriété du keeper égyptien El-Haddri (45 ans). Pardon Humiliés par les Hollandais, (5-1), les Espagnols, par le biais de leur capitaine Iker Casillas, ont demandé pardon à leurs supporters. « Nous espérons que les gens vont oublier ce match et nous aider pour le suivant ». Outre ce revers qui lui a fait très mal, le gardien du Real Madrid a failli battre le record d'invincibilité détenu par l'Italien Zenga. Il s'en est fallu de 40 minutes seulement. Tradition Les sept premières Coupes du monde qui s'étaient déroulées sur le continent américain n'avaient pas échappé à une équipe d'Amsud (3 fois le Brésil, 2 fois l'Uruguay et 2 fois l'Argentine). Pas la huitième, celle du 2014. Au Brésil, l'Allemagne a brisé cette tradition. Arabica Meilleur buteur de cette édition avec six réalisations, le Colombien James a impressionné par son talent, ses accélérations et la puissance de ses tirs du gauche. Ce parcours lui a rapporté un transfert au Real Madrid où, surprise, il ne s'est pas imposé. Recruté avec 90 millions d'euros, il a été transféré au Bayern beaucoup moins cher. Un journaliste amateur de jeu de mots a dit de James que « c'est un colombien pur arabica ». Morsure Tous les sportifs se souviennent du coup de dents de Luis Suarez sur l'épaule du défenseur italien Chiellini. L'attaquant uruguayen n'en était pas à son coup d'essai. En 2010, lorsqu'il jouait à l'Ajax, il avait mordu un joueur de Feyenoord, écopant de sept matches de suspension. Puis, ce fut Ivanovic (Chelsea) : 10 matches de suspension. Pour cette troisième morsure, ce multirécidiviste a pris neuf matches et une interdiction de quatre mois de toute activité liée au football. Bond Au lendemain de la Coupe du monde, la France a retrouvé le top 10, selon le classement établi par la FIFA. Ce qui constitue un bond de sept places pour les Bleus qu'ils n'avaient plus côtoyé depuis juin 2010 et la Coupe du monde en Afrique du Sud. Emotif En huitièmes de finale contre le Chili, le capitaine du Brésil Thiago Silva, submergé par la pression, a refusé de participer à la séance des tirs au but. Il n'a même pas eu la force de la regarder. Ce comportement a déplu à l'entraîneur Scolari, qui a regretté d'avoir donné le brassard de capitaine à ce joueur émotif. Lombaire Pour Neymar qui avait porté la Seleção depuis le début du tournoi, la compétition s'est arrêtée lors des quarts de finale contre la Colombie, victime d'une fracture d'une vertèbre lombaire. Les docteurs qui l'ont examiné ont affirmé qu'à deux centimètres près, c'était la paralysie. Rescapés Par rapport à celui de 2014, le groupe France a subi de grands changements. En effet, dix sept joueurs présents au Brésil ne sont pas du voyage en Russie. Il n'y a que six rescapés qui ont été conservés par le sélectionneur Didier Deschamps. Il s'agit de Lloris, Varane, Pogba, Matuidi, Giroud et Griezmann. Soupçons Suspendu par la FIFA en raison de soupçons de corruption pour l'attribution des deux Coupes du monde 2018 et 2022 en Russie et au Qatar, l'ex-libéro et capitaine de l'équipe d'Allemagne Frantz Beckenbauer a renoncé à se déplacer au Brésil. «Je pars du principe que je ne suis plus le bienvenu pour la FIFA», a-t-il déclaré. C'est à la demande de l'enquêteur chargé de cette affaire que l'ancien libéro a été suspendu «pour manque de coopération». |
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