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Chlef: Dur, dur de trouver un toit pour la saison estivale !

par Bencherki Otsmane

Chaque année, des milliers de citoyens, notamment des émigrés, prennent d'assaut le littoral chélifien qui, rappelle-t-on, s'étend sur 129 kilomètres, à savoir entre Damous à l'est et Dechria à l'ouest.

Il faut dire que les belles plages, les criques ainsi que les paysages, d'une rare beauté de ce littoral, offrent aux estivants un moment de bonheur et de joie d'autant plus que services de sécurité (gendarmerie et police) veillent au grain. De nombreuses familles reviennent chaque année sans s'en lasser, car, vivre l'été sur les plages du littoral chélifien est synonyme de détente et de repos. Malgré les insuffisances qui existent, notamment en matière d'hébergement, il n'en demeure pas moins qu'il y a un amour indéfectible qui lie les estivants à la mer. Un amour qu'aucun manque ne pourrait altérer.

Cependant, en l'absence d'hôtels suffisants pour accueillir les visiteurs, ces derniers se rabattent sur les logements privés mais à quel prix ? En ce début de mois de juillet, il faut souligner qu'il est d'ores et déjà difficile de dénicher un appartement à louer pour une quinzaine ou une vingtaine de jours pendant l'été. Ceci, malgré le fait que le prix de la location soit relativement cher, voire excessif dans certains cas.

Le minimum à débourser pour ce faire d'ailleurs oscille entre 3.500 et 5.000 dinars pour une seule nuit. Il ne suffit pas d'avoir l'argent nécessaire pour payer, mais il faut aussi avoir de bonnes relations pour pouvoir dénicher le fameux appartement qui servira de havre de paix pendant les deux semaines, ou plus, de vacances d'été.

«L'année dernière, je suis resté jusqu'à la fin du mois de mai pour chercher un logement à louer à Béni Haoua et c'était trop tard. Cette fois-ci, je m'y suis pris plus tôt et actuellement, j'ai pu louer un logement pour un mois avec un bon prix et, en plus, en ouvrant les fenêtres, on a la mer juste en face de nous ».

La famille à Béni Haoua il en a, mais cet émigré préfère de loin louer un appartement et passer ses vacances sans gêne.

A l'instar de Fathi, ils sont nombreux qui jettent chaque année leur dévolu sur les côtes chélifiennes, particulièrement à Traghnia, Ténès ou Dechria, trois sites balnéaires de la wilaya de Chlef d'une beauté à couper le souffle.

Sur le plan de l'organisation, le volet hygiène et contrôle des commerces est également pris en compte pour que les estivants arrivent à profiter de leur séjour sans risquer d'attraper des maladies à transmission hydrique ou des intoxications alimentaires. Les services concernés se chargent ainsi de ce volet à travers des brigades de contrôle, lesquelles procèdent à des contrôles inopinés.

En revanche, la mission de surveillance des estivants est assurée par la Protection civile qui a mis en cette occasion les bouchées doubles pour prévenir les noyades.

Toutefois, seul point noir de saison estivale c'est celui des embouteillages qui mettent à rude épreuve les automobilistes qui se rendent chaque jour à Ténès. A ce sujet, il faut noter le projet de l'autoroute reliant le chef-lieu de wilaya à la ville côtière de Ténès (45 kilomètres environ) avance tant bien que mal mais c'est surtout le tronçon routier Ténès - Sidi Akkacha sur une longueur de 7 kilomètres qui pose problème.

En effet, cette portion de route de la RN 19 qui traverse les gorges d'Oued Allala connaît de fréquents embouteillages du fait qu'il demeure l'unique accès à la ville de Ténès aussi bien pour les usagers du port (camions) que les visiteurs et estivants. Il faut noter qu'un projet de réalisation d'une route de déviation de Sidi Akkacha - Ténès sur une distance de 15 kilomètres en passant par Flitta, attend toujours sa concrétisation. Selon nos sources, 20 milliards de centimes sont nécessaires pour mener à bien ce projet.