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Des amas de gravats, de sable et de ciment sur les trottoirs et la voie publique: Quand l'incivisme porte atteinte à l'environnement à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

  L'obstruction des trottoirs et parfois même la voie publique par des matériaux de construction et autres graviers ainsi que des amas de sable, destinés en général à des aménagements d'habitations et/où des chantiers d'édification de différentes structures, continuent d'exaspérer les riverains. En effet, en dépit des mises en demeure notifiées à l'encontre des contrevenants, par les brigades mixtes (police Pupe/Apc) cette transgression semble être devenue courante au fil du temps. Aucune des localités côtières, essaimées à travers le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck n'est épargnée par ce phénomène qui a pris des proportions démesurées ces dernières années, et ce, avec toutes les contraintes et autres désagréments qui en découlent sur la circulation piétonnière mais aussi automobile. Ce malheureux état de fait est en plus à l'origine de l'enlaidissement du paysage de ces localités et expose au danger les piétons et plus particulièrement les enfants. En effet, dans certaines rues de cette municipalité, les tas de graviers et de sable débordent carrément sur la voie publique avec toutes les contraintes qui se répercutent négativement sur la circulation automobile et piétonnière pendant toute la durée du chantier. Faisant fi de la règlementation en vigueur, ces contrevenants déversent toutes sortes de débris et autres déblais sur les trottoirs et sur la voie publique sans se soucier des conséquences indésirables sur le cadre de vie de la population et sur l'environnement. Certains n'hésitent pas à bloquer toute une rue à la circulation avec des bétonnières et autres engins et ce, souvent durant toute une journée, en obligeant ainsi des automobilistes demeurant dans les alentours immédiats, à effectuer de grands détours pour regagner leurs domiciles. « Nos enfants sont souvent obligés d'emprunter la chaussée pour contourner les amas de graviers avec tous les risques d'accidents. Les auteurs de cette infraction devraient être rappelés à l'ordre et verbalisés conformément à la loi », a fait remarquer un riverain de la localité de Trouville. Cet avis est partagé à l'unanimité par d'autres habitants qui dénoncent également l'accaparation d'espaces de stationnement par des commerçants. D'autres automobilistes, en général des vacanciers de passage, n'hésitent pas à stationner leur véhicule sur les trottoirs, bloquant ainsi, souvent et carrément l'accès aux riverains à leurs habitations. « Ils ne se soucient pas des énormes désagréments causés à nous autres riverains, en bloquant les garages de nos voitures. Et c'est encore plus grave lorsque ces inconscients obstruent nos garages durant toute une journée, sans que nous sachions où les trouver pour les prier de dégager leur voitures » a fait remarquer un riverain de la localité de St-Germain. Ce triste constat se conjugue fort malheureusement aussi avec le squat des trottoirs, qui a refait son apparition dès le début de la ruée estivale et ce, après une brève accalmie suite à une opération menée dans le cadre de la lutte contre l'informel. Cette infraction n'est pas uniquement spécifique pour la seule commune d'Aïn El Turck, car les trois autres municipalités de cette daïra sont également confrontées à ce même phénomène. Cette transgression n'a pas également épargné les plages de ce littoral, qui sont presque logées à la même enseigne. En effet, malgré les efforts déployés par les autorités locales et les associations pour la protection et la sauvegarde de l'environnement, synonyme spécifiquement pour cette région côtière de l'offre d'un cadre de séjour agréable au bord de la mer pour des millions d'estivants, l'incivisme continue malheureusement à entraver les opérations de restauration. Ce constat a constitué l'un des principaux thèmes lors d'un conclave présidé par le wali récemment. Ce dernier a exhorté les maires d'installer des panneaux d'interdiction de déversement de déblais dans certaines zones comme à titre d'exemple à la sortie de Hai Bensmir et à proximité de l'ex-décharge communale du village côtier de Cap Falcon.