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Non-respect des engagements, retard dans le paiement des frais et la réservation de billets: Sept agences évincées de l'organisation du Hadj
par Abdelkrim Zerzouri
A moins de
trois semaines qui nous séparent du premier contingent qui prendra le vol vers
les Lieux Saints de l'Islam (premier vol annoncé le 25 juillet), l'Office
National du Hadj et la Omra
(ONHO) a commencé à faire le ménage au sein des voyagistes chargés de
l'organisation du Hadj 2018, en procédant à l'éviction de sept agences de
voyages, qui ont failli à leur mission. Sept agences de voyages ont fait
l'objet d'un retrait de l'autorisation d'organiser des voyages aux Lieux Saints
de l'Islam pour non-respect de leurs engagements et pour violation des clauses
du cahier des charges régissant cette activité, a annoncé hier le Dg de l'ONHO,
Youcef Azzouza. Un geste qui augure d'une offensive
dans l'assainissement du climat entourant l'opération de l'organisation du
Hadj. Cela a été d'ailleurs clairement annoncé par le Dg de l'ONHO qui a parlé
de «l'entame précoce de l'organisation de toutes les phases de l'opération du
Hadj pour tracer les contours de la réussite de la saison Hadj 2018» laissera-t-il entendre.
Non sans
exprimer l'ambition d'atteindre le leadership cette saison, M. Azzouza a annoncé dans ce sillage que l'élaboration d'un
nouveau cahier des charges spécifique se fera avant le début de la prochaine
saison du Hadj afin de permettre aux voyagistes de se conformer à la
réglementation. Dans ce cadre, l'ONHO ne fait pas que sévir contre les mauvais,
puisque des prix et des récompenses sont institués pour les meilleures agences
chargées de l'organisation du Hadj, laquelle initiative vise l'objectif de
créer une concurrence entre les agences ainsi que l'amélioration des services,
comme l'a souligné le Dg de l'ONHO. Tout semble ainsi bien arrimé pour garantir
une saison du Hadj 2018 sans trop de couacs. Cela peut se confirmer du côté des
autorités chargées de l'organisation du Hadj 2018 où effectivement tout est mis
en place pour garantir le succès de l'opération en question, quoique des
imperfections ne sont jamais à exclure et qui vont certainement se faire jour
dans le dispositif, mais il y a l'autre inconnue, en l'occurrence les pèlerins
eux-mêmes qui restent difficiles à gérer. Depuis le temps qu'on les appelle à
procéder au paiement des frais du Hadj auprès des agences de la Banque
d'Algérie, il se trouve encore de nombreux hadjis qui n'ont pas effectué ces
versements. Idem pour la réservation des billets d'avion, un geste qu'on ne
semble pas pressé d'accomplir, poussant la compagnie Air Algérie à prolonger
encore le délai des réservations au 10 juillet, selon un cadre de Touring
Voyages Algérie (TVA). Ce dernier avoue que de nombreux hadjis sont en retard
sur tous les plans : pas de versement des frais auprès de la BA, pas de
réservation des billets, des dossiers incomplets à gérer, impossibilité dans
l'état actuel des choses de compléter les procédures administratives relatives
aux renseignements des livrets de Hadj et la saisie des données pour
l'obtention du visa? En somme trop de défaillances marquent ce volet propre aux
hadjis. On ne fait que prolonger les délais pour les retardataires, faisant
dire à notre interlocuteur que l'organisation du Hadj n'a pas vraiment démarré
pour les voyagistes qui souffrent de la complexité des «humeurs» des pèlerins.
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