La France, l'une des équipes les plus régulières du tournoi, a composté hier son billet pour les demi-finales de la Coupe du monde 2018 en venant à bout de l'Uruguay à Nijni Novogorod (2-0). Flamboyants en attaque et portés par le virevoltant Kylian Mbappé (19 ans), les Bleus ont confirmé leurs intentions affichées depuis l'entame de la compétition. Hier, le rideau de fer des Sud-Américains n'a pas été en mesure de repousser tous les assauts des Français, même s'il faut avouer que le gardien Muslera endosse une grosse responsabilité dans la défaite de la Celeste, notamment après le second but encaissé sur une action anodine de Griezmann (61'), ce qui a considérablement affecté le moral des hommes de Tabarez, pourtant décidés de refaire leur retard en début de seconde période.

Auparavant, la France et grâce à un but de la tête de Raphaël Varane inscrit de la tête avait rejoint les vestiaires avec un maigre avantage au tableau d'affichage (40'). Lors des vingt dernières minutes de la partie, les Français, plus à l'aise après le second but, ont réussi à absorber la hargne des Uruguayens, où l'absence de l'attaquant Edinson Cavani s'est fait sensiblement sentir. En somme, les Bleus ont non seulement assuré une place dans le dernier carré, ce qui réconforte l'entraîneur Didier Deschamps, mais ont également mis un terme à la domination de l'Uruguay, qui n'avait jamais perdu jusque-là en Coupe du monde face à la France (deux nuls, une victoire). Aussi, la France n'avait plus marqué à la Celeste depuis 1985, soit cinq matches, ou 7 heures et demie de silence. Au côté de Luis Suarez, c'est le joueur de Gérone Cristhian Stuani, 21 buts en Liga la saison passée, qui a remplacé Cavani, mais sans briller.

Quoi qu'il en soit, la France commence sérieusement à rêver du titre mondial dans un tournoi débarrassé des autres favoris espagnols et allemands. Mais pour croire encore à ce rêve, les Bleus sont obligés de rééditer les mêmes exploits face à un client d'un autre calibre lors des demi-finales.