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Projet des 160 logements au profit des enseignants universitaires: Nouvelle protestation, à la veille de la distribution de 56.000 logements

par Houari Barti

  A la veille du lancement de l'opération de distribution de 56.000 logements, à l'échelle nationale, les enseignants du secteur du Supérieur à Oran, candidats au projet des 160/510 ont observé, ce mercredi, un sit-in, devant le siège de la wilaya. Un rassemblement que les organisateurs qualifient de «symbolique» pour rappeler aux pouvoirs publics leur «défaillance manifeste» dans la gestion de ce dossier et qu'ils (les enseignants universitaires) sont les « laissés-pour-compte» de cette grande opération nationale de distribution de logements.

Le projet des 160/510 logements de fonction qui a été, pour rappel, décidé par le ministère de l'Enseignement supérieur et inscrit, depuis 2010, est confié à la DLEP qui a, à ce jour, lancé la réalisation pour 350 logements, seulement. Un premier quota a, déjà, été livré à ses bénéficiaires respectifs en 2 tranches de 200 et 150 logements. Pour les 160 restants, dont l'assiette est désignée et les bénéficiaires connus, vu qu'ils disposent, tous, d'attestations de pré-affectation, aucun coup de pioche n'est donné depuis 2010, témoignent les bénéficiaires.

Après le retard enregistré dans le lancement du projet, un nouveau coup de théâtre est venu accentuer les inquiétudes des bénéficiaires : «Le projet est gelé à défaut de financements liés à la politique d'austérité adoptée par le gouvernement», affirment les mêmes sources. Première revendication avancée par ces derniers, la levée immédiate de ce gel, afin de lancer le projet en souffrance, depuis 2010, dans les plus brefs délais. Aussi, les mêmes sources font valoir une instruction, émanant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui autorise et recommande aux autorités locales à trouver des solutions locales, notamment en « octroyant des quotas de logements, en compensation et à titre de prêt, dans les wilayas où les projets sont, soit non lancés soit en souffrance ». Les candidats des 160 logements de fonction du secteur de l'Enseignement supérieur, de la wilaya d'Oran devront poursuivre leurs actions de protestation, notamment à Alger, auprès des ministères concernés, soulignent-ils.

Les différents sit-in organisés à Oran visent, en premier lieu, à plaider leur cause devant le chef de l'exécutif, dont la wilaya, affirment-ils, dispose d'un parc de logements sociaux considérable estimé à 8.000 unités, et ce, dans le but d'utiliser cette instruction ministérielle de compensation, afin d'éviter aux postulants une attente qui peut, encore, perdurer plusieurs années. Il est à noter, par ailleurs, que le mouvement de protestation, de mercredi dernier, s'inscrit dans le cadre d'une feuille de route qui prévoit une série de mouvements de protestation des enseignants concernés par ce projet, dans les universités et devant le siège de la wilaya, et ce, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Selon le procès-verbal sanctionnant les travaux de l'Assemblée générale, tenue mars dernier, d'autres actions plus «extrêmes» sont annoncées, parmi lesquelles, «le recours à la grève de la faim, des protestations impliquant les membres de leurs familles, et même le recours à l'occupation des logements de fonction inoccupés et abandonnés depuis des années.»