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Constantine - El Khroub-Ali Mendjeli et El Khroub-Constantine: Les chauffeurs de taxi dans le désarroi

par A. Mallem

Une tension lourde persiste dans les rangs des taxieurs réguliers, délogés il y a une semaine de leur station habituelle jouxtant le siège de la mairie d'El Khroub. Ils sont au nombre de 400 taxieurs, la moitié assurant la ligne El Khroub-Ali Mendjeli et l'autre moitié la ligne El Khroub-Constantine. Ces transporteurs publics sont structurés au sein du bureau local du syndicat national des chauffeurs de taxi (UNACT) et ils refusent de prendre leurs quartiers à la cité Bouhali d'El Khroub vers laquelle ils ont été orientés verbalement par les responsables de l'APC. « C'est un endroit qui ne nous convient pas, pas plus qu'à l'environnement d'ailleurs », nous a expliqué hier M. Guellil Nadir, le vice-président du bureau local du syndicat nommé. Parce que, d'une part, a ajouté notre interlocuteur, « l'endroit est très retiré et d'autre part il se trouve dans un endroit truffé de locaux commerciaux dont l'activité va être véritablement perturbée par notre présence ». « Et nous allons gêner aussi les riverains qui se montrent hostiles à notre présence sous leurs balcons », ajoute-t-il.

Et de nous révéler que l'ensemble des taxieurs délogés de leur station ont menacé ces derniers jours de mener une action de protestation avec leurs véhicules pour dénoncer la décision prise par le maire de « les chasser » de leur station habituelle et réclamer le retour à cet emplacement qui est occupé actuellement par les taxis clandestins. « Ces taxis clandestins ont pris aujourd'hui notre place à la station et ils créent une anarchie sans pareille au centre de la ville, devant la stèle dédiée aux martyrs. Ils se rassemblent à cet endroit et travaillent à la criée pour racoler la clientèle. Et paradoxalement, c'est nous qui sommes réduits maintenant à travailler d'une manière frauduleuse en sillonnant les ruelles de la ville pour ramasser notre clientèle à la va vite », se désole-t-on.

M. Guellil nous a confié ensuite que son syndicat essaie d'empêcher les taxieurs réguliers d'exécuter leurs menaces de mener leur action de protestation et « nous avons décidé, aujourd'hui dimanche, de solliciter une entrevue avec le P/APC pour lui faire part du mécontentement des taxieurs et lui remettre une pétition signée par eux ». « Malheureusement, a-t-il déploré, il était absent de son bureau, car il était en déplacement à la cité Massinissa avec le wali. Et ce projet a été reporté au lundi 2 juillet. Et nous espérons que le maire prenne les mesures apaisantes de nature à faire baisser la tension au niveau de cette corporation qui rend grand service aux citoyens», a souhaité le vice-président du bureau de l'UNACT.