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Ténès: Don et greffe d'organes au menu

par Bencherki Otsmane

En association avec les néphrologues et la direction de la santé, une journée de formation médicale continue s'est tenue samedi à l'hôpital Ahmed-Bouras de Ténès au profit de plus d'une centaine de praticiens du public et du privé. Le thème de cette rencontre est : «Don et greffe d'organe? oui, c'est possible en Algérie». Pour cela, les organisateurs ont fait appel à d'éminents professeurs en néphrologie et en cardio-vasculaire à l'image des Pr Hammouche et Benziane du service de néphrologie de Bab El Oued (Alger) du Pr Nekhla du service thoracique du CHU de Tizi Ouzou ou du Pr Amroun du laboratoire central de biologie de l'hôpital Parnier d'Alger. Au total 22 professeurs exerçant dans les CHU du pays, surtout à Alger, ont participé à cette rencontre et chacun dans sa spécialité a animé une conférence suivie de débats. Si l'aspect purement médical a été abordé, celui ayant trait à la religion n'a pas été omis, sachant que le prélèvement d'un organe à partir d'un cadavre demeure un tabou alors que sous d'autres cieux la pratique est bien perçue et surtout bien ancrée dans les esprits. Au sujet de cette rencontre, la néphrologue Dr Abani exerçant au service d'hémodialyse de l'hôpital Ahmed-Bouras nous dira que «cette journée scientifique est destinée aux praticiens pour leur permettre de s'informer sur les nouvelles avancées en matière de greffe rénale et de prendre en charge à leur tour les insuffisants rénaux». On apprendra que dans la wilaya de Chlef, 45 patients ont été greffés entre 2008 et 2018.

Huit parmi eux étaient sous dialyse à l'hôpital de Ténès. Les greffes ont été effectuées dans les hôpitaux d'Alger. La néphrologue fera remarquer qu'«on peut greffer avant d'arriver à la dialyse» et que la prévention de cette pathologie est très importante. «Avant d'arriver à la greffe il faut penser à la prévention par des analyses régulières de l'urée», a conclu le Dr Abani.