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Agriculture : le nécessaire vrai coup dans la fourmilière

par Slemnia Bendaoud

L'agriculture algérienne souffre d'un grave problème de conscience quant à la considération de ses nombreux atouts à leur juste mesure.

Parent pauvre de l'économie du pays, l'agriculture ne reçoit les feux de la rampe que lorsque rien ne va plus dans le secteur des hydrocarbures. Mais dès que les prix du brut reprennent le mouvement vertical de l'ascenseur, tel un jouet dont l'enfant n'en a plus besoin, son dossier est expédié d'un jet distrait et de manière plutôt indifférente.

Elle ne veut plus servir d'alibi politique dans cette hypocrite alternative économique pour courir au secours d'une gouvernance en manque d'argent et surtout d'imagination. Elle se découvre à son monde dans sa grande générosité, féconde et pérenne, alors que ceux chargés de cueillir ses nombreux fruits ne croient vraiment qu'aux nombreux dividendes des énergies fossiles !

Ils la regardent de guingois, et elle ne sait pourquoi ! Ils la méprisent dans leur quotidien, et elle ne fait que comptabiliser leurs nombreuses bêtises à son sujet ! Ils l'ont déjà abandonnée à son triste sort, et elle est convaincue qu'ils y reviendront de sitôt y faire leurs nécessaires randonnées et y asseoir futurs projets !

La terre, cette mère de toutes nos mères, à laquelle on lui doit pourtant tout dans notre vie, n'est-elle pas celle qui mérite tous nos sacrifices ? Ne constitue-t-elle pas ce seul espoir en notre vrai Avenir ? Lui accorde-t-on finalement ce que réellement nous lui devons en retour de tous ses bienfaits ?

Nul besoin de chercher après une quelconque réponse à ces nombreux questionnements là où il vous semble les trouver ! Elle est plutôt sur la bouche de tout un chacun. Elle émerge de ce sol qui a besoin d'être travaillé. Elle se moque royalement de ces allures de fête qu'on tente de lui faire porter en costume de cérémonie lors de la tournée des officiels sur son périmètre.

Le rapport de l'homme à la terre est une relation viscérale, vraiment très sérieuse pour être considérée avec cette légèreté désinvolte qui trahit ce peu d'intérêt manifesté à l'endroit de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la soutirer des griffes d'un colonialisme féroce et très puissant.

Les quelques réformettes en guise de rafistolage de sa grande vitrine ne produisent que l'effet des réverbérations d'un vernis plutôt trompeur. Sommes-nous vraiment inconscients du danger encouru pour céder nos terres en concession à des étrangers ? Manquons-nous à ce point de bras qui travaillent et de têtes qui pensent juste ?

A-t-on déjà fait de vrais bilans au sujet de fermes pilotes concédées dans leur forme de gré à gré ou d'enchères maquillées au profit de ces algériens privilégiés et autres agriculteurs au col blanc, en quête de biens supplémentaires à hypothéquer auprès de ces banques qui leur assurent avec de l'argent frais pour financer d'autres projets ?

A-t-on encore jugé que mêmes les étrangers pouvaient eux aussi avoir droit à leur part à ce grand gâteau, pour tenter de manière si osée ou à dessein de leur ouvrir la voie à une hypothétique concession sur notre foncier agricole ?

Au fait, où sont donc passés nos quelques 50.000 ingénieurs agronomes qui ont depuis déjà les premières années de notre indépendance quitté les bancs d'écoles de nos universités et autres Grandes Ecoles de l'agriculture du pays ? Travaillent-ils tous dans leur secteur d'origine et filière naturelle ? Ou alors sont-ils eux aussi au chômage ? Celui bien réel comme celui vraiment très déguisé ?

Et pourquoi ce grenier de Rome est-il devenu cette poubelle de l'Europe ? N'est-ce pas au regard de toutes ces considérations ? On ne peut indéfiniment jouer au charmeur de circonstances avec une aussi fertile terre qui nous assure notre pitance ! A l'image d'une femme aimée, notre terre a besoin d'être entourée, protégée, bêchée, sarclée, valorisée?

Si on venait à faire un constat exhaustif de notre secteur agricole sur ces cinquante cinq dernières années, c'est-à-dire depuis notre indépendance à ce jour, nous serons amenés à en faire une évaluation sur trois niveaux d'appréciation distincts que sont :

La période s'étalant de 1962 à 1999 ;

La tranche de temps s'écoulant entre l'année 2000 jusqu'aux temps présents ;

La projection à en faire dès l'année 2020.

Ainsi, sur un peu plus d'un demi-siècle, l'agriculture algérienne était passée par différentes phases et de nombreuses étapes liées à sa gestion, mode d'exploitation et surtout schéma d'organisation. D'où des résultats de performance dictés par des impératifs de chaque époque ci-dessus déterminée.

L'approche que nous menons ici -mélange de l'empirique et du scientifique- montre, cependant, que le secteur agricole, jugé comme peu générateur de capitaux devait être conditionné par une démarche globale qui accordait le prima à l'exploitation de nos ressources en hydrocarbures, même si au tout début de l'indépendance du pays la palme revenait au travail de la terre, comme pour se situer dans le prolongement de la mentalité propre à l'époque considérée (exemple de pratique très répandu).

1962 : Un pays en reconstruction, une agriculture en reconstitution :

Au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, tout était à refaire, à reconstruire, à reconsidérer au mieux de nos capacités à pouvoir bien en profiter.

Un bref rappel historique du développement économique de l'Algérie nous situe sur cette période cruciale de l'agriculture algérienne. En recouvrant son indépendance, l'Algérie devait hériter, dès 1962, d'une situation économique des plus catastrophiques, née de la politique coloniale où l'occupant français était beaucoup plus préoccupé par la recherche de rapatriement de ses richesses à son pays d'origine que par un investissement solide et durable au sein du pays hôte, lequel aura fait l'objet d'un pillage en règle de ses nombreuses ressources, cent trente deux ans durant.

Pas même les quelques centaines de milliers de Pieds-noirs et de propriétaires terriens autrefois déplacés de toute l'Europe et de la France métropolitaine notamment, qui, eux, vivaient pourtant en Algérie, en exploitant ses plus riches terres et grandes ressources, n'avaient durant toute cette longue période d'occupation, pensé à un moment ou à un autre à mieux valoriser son patrimoine économique en vue de permettre à ces indigènes de retrouver du travail chez eux et y vivre convenablement et dignement.

Conclusion : il fallait donc repartir à zéro et tout refaire pour jeter les jalons du futur schéma économique de l'agriculture du pays. Dans un pays complètement décimé par une guerre terrible contre l'occupant français, qui avait duré près de huit longues années de combats acharnés et sans relâche, durant lesquelles tout a été détruit ou brûlé. Du coup, l'impératif était de tout refaire et tout reconstruire pour que la vie reprenne ses droits et son cours normal.

De la nourriture à l'emploi, jusqu'à l'éducation et au logement, en passant par la santé et autres besoins fondamentaux des citoyens, tout manquait à cette population évaluée à l'époque à quelques huit millions d'habitants, tous aussi nécessiteux que démunis, les uns comme les autres.

Pour répondre sans tarder à tous ces impératifs, encore fallait-il d'abord concevoir un schéma de développement de l'économie du pays basée sur le travail de la terre, à travers une politique économique cohérente, bien avant même de s'engager dans la phase de reconstruction du pays.

De la période de l'autogestion à celle de la révolution agraire, en passant par les coopératives de la révolution agraire (CAPRA) et des anciens Moudjahidine (CAPAM) aux secteurs de développement agraire (SDA), tout y était et tout a été essayé et mis en œuvre pour donner une image forte de notre agriculture, à la mesure des ambitions politiques socialistes que nous affichions.

Il reste que dans l'aspect de sa modernisation, la voie prônée et empruntée à l'époque, celle qui consistait à singer intelligemment l'ex URSS de Staline et de Brejnev ou encore celle propre à la Yougoslavie de Tito, manquait fondamentalement de réussite dans sa conception et finalisation, dès lors que des facteurs, propres à notre climat et moyens d'irrigation assez particuliers, n'étaient pas suffisamment intégrés à l'équation conçue comme base de développement durable de notre agriculture.

Toute jeune Nation qu'elle fut alors, l'Algérie dut dans un second temps se raviser à faire d'abord dans la politique de ses moyens, en reconsidérant certains angles obscurs liées à son économie agraire pour la rendre en adéquation avec les préoccupations de nature à subvenir aux besoins premiers et indispensables de ses populations, plutôt que de s'inscrire dans ces clichés de schémas réussis au sein des pays du bloc socialiste d'antan.

Ce fut comme un prélude à la promulgation de la loi 87/19 du 08 décembre 1987 qui allait profondément réaménager le mode d'exploitation des terres agricoles du domaine national autrefois géré selon les dispositions de l'ordonnance 71/73 du 08 Novembre 1971.

Déjà, à un haut lieu de sphère de la gouvernance du pays, on était comme finalement bien convaincu qui fallait susciter sous d'autres formes et méthodes appropriées ce besoin impérieux de davantage intéresser le paysan au travail de la terre, afin de nouveau réanimer en lui cette relation indéfectible et viscérale que lie entre elles un but commun : prospérité et défense d'intérêts réciproques.

Pour opérer ce tournant décisif dans la gestion du secteur agricole relevant du patrimoine foncier public, cela s'explique en partie par des facteurs endogènes à notre agriculture résultant d'une maitrise insuffisante des données de l'équation qui lui a été longtemps adaptée sans résultats probants.

On en est d'ailleurs arrivé à ce recul important enregistré dans la production agricole (en cause les filières céréales, laits, produits maraichers et viandes) qui a eu pour conséquences directes, entre autres de la perturbation du marché intérieur de nos produits agricoles, ce renversement de tendance économique du secteur considéré dont le volume de production n'arrivait plus à couvrir comme il se doit les besoins du pays, après avoir été un moment donné excédentaire.

Cette nouvelle situation s'explique notamment par :

Une vaste opération d'arrachage de grandes superficies de vignobles héritées de la période coloniale dont la quasi-totalité était destinée à la production de vin haut de gamme pour les besoins de l'exportation de ce produit et leur reconversion dans la culture céréalière dont les rendements étaient plutôt très faibles, sinon insignifiants par manque de pluviométrie,

Un faible niveau de ressources hydriques emmagasiné à travers les peu nombreux barrages, presque tous érigés avant l'indépendance de l'Algérie, destinés à l'irrigation des quelques vergers situés dans la Zone Nord du pays, tous exploités dans le cadre du programme d'exportation des agrumes vers la France tout particulièrement ;

Une très forte migration d'une main d'œuvre d'origine essentiellement paysanne vers la France, attirée par des conditions salariales bien meilleures, proposées par des secteurs d'activités plus rémunérateurs tels ceux de l'industrie et des services ;

Une politique d'industrialisation à outrance de nature à susciter au sein des masses paysannes le besoin pressent de se convertir très rapidement en ouvriers professionnels dans le secteur de l'industrie en vue d'échapper aux conditions de travail difficiles du monde rural, et de s'installer par la même occasion dans les grands centres urbains ;

Un plutôt faible niveau de mécanisation et de modernisation de notre agriculture qui ne pouvait malheureusement permettre d'élever sensiblement et améliorer les niveaux de rendement du secteur, jugés autrefois peu performants, comparés à ceux des pays voisins, qu'il fallait relever grâce au recours de l'emploi des fertilisants mais aussi l'acquisition d'équipements nouveaux de production.

2000 : Une année charnière pour donner un coup dans la fourmilière ! :

Jugée comme ce parent pauvre d'un développement économique national, pourtant autrefois voulu comme harmonieux et équilibré, notre agriculture exprimait ce besoin pressent de rapidement se redéployer sur le terrain de vérité de sorte à assurer au pays sa sécurité alimentaire dont dépend sa souveraineté nationale.

Au regard du constat ci-dessus dressé, fait avec minutie et dextérité, il importait aux dirigeants du pays de venir au secours d'un secteur aussi stratégique mais qui trouvait manifestement de nombreuses difficultés à pouvoir décoller de ses propres ailes afin de suppléer celui des hydrocarbures dont les prix de ses produits à l'exportation faisaient perdre à l'Algérie les moyens de financement de son économie, dépendant dans une très large mesure des produits de son sous-sol.

Un sursaut économique au sein du secteur s'imposait à cette époque-là. Car compter seulement sur le secteur des hydrocarbures restait insuffisant. Ce coup dans la fourmilière devenait obligatoire. Et ce fut l'ère du PNDA (Plan National de développement Agricole).

A travers une profonde restructuration du territoire agricole, il est projeté un développement qualitatif et quantitatif de la production agricole nationale que sous-tendent des performances ciblées au niveau des filières jugées comme stratégiques du secteur agricole.

Désormais la nouvelle devise du secteur agricole devait impérativement répondre à un principe central autour duquel s'articule la triptyque suivante : " Tout acte agricole inscrit et devant être exécuté dans le cadre du PNDA (Plan National de Développement Agricole) doit être économiquement viable, écologiquement durable et socialement acceptable ".

L'interprétation juste et surtout responsable de cette nouvelle donne en matière d'orientation et de gestion du secteur de l'agriculture implique nécessairement :

L'amélioration constante d'un niveau de performance graduel de notre sécurité alimentaire. Elle vise comme but de satisfaire les populations en produits agricoles nationaux selon les normes universelles et dans le rapport qualité/prix le plus intéressant possible. La conclusion à en tirer est de parvenir très rapidement à une meilleure couverture des besoins de consommation des populations à travers la seule offre nationale, en produits dits de première nécessité notamment ;

La performance de la production agricole nationale, grâce notamment au développement accéléré des capacités de production du pays et à l'utilisation scientifique des techniques de multiplication, de l'usage des intrants agricoles ainsi que du matériel de reproduction. Il en est tout logiquement découlé une valorisation accrue des potentialités agricoles du pays qui s'étaient traduits par une utilisation rationnelle et optimales des ressources humaines et naturelles du pays ainsi qu'une maitrise appréciable des techniques destinées à la lutte contre les contraintes naturelles telles : le sol, l'eau et le climat.

La préservation des éléments essentiels qui entrent dans le phénomène de la protection de l'environnement et de l'entretien du couvert végétal et forestier national, grâce à une meilleure prise de conscience des opérations liées à la valorisation de nos montagnes, au travers des campagnes de reboisement périodiques, lesquelles, en plus de lutter contre l'avancée du désert, génèrent cet apport économique nécessaire et utile au secteur ;

La création de potentielles niches d'emplois, visant à sensiblement améliorer le bien-être de l'agriculteur mais également un environnement qui incite à préserver ce nouveau cadre de vie de tous les acteurs du secteur considéré ;

La réorientation qui nous commande à immédiatement opérer à l'intérieur du schéma global de l'utilisation et de l'occupation du sol, en fonction des nouvelles techniques appropriées des systèmes d'exploitation, en vue d'aller vers une sélection utile et étudiée des plans de culture de nos différentes textures de sol et données climatiques locales assez particulières. La jachère prolongée de la terre n'est-elle pas une menace probable à sa fécondité et prospérité ? ;

La relance de l'investissement agricole multiforme et cohérent au niveau des branches génératrices de valeur ajoutée intéressante, comme gage de réussite de la pérennité de toutes ces actions engagées sur le terrain des opérations.

Entre autres, les programmes prioritaires des actions que suscite la mise en œuvre du PNDA (Plan National de Développement Agricole) se situent à plusieurs niveaux, en vue de répondre à différentes obligations et aux multiples soucis de performance et d'harmonisation du secteur, dont :

La préservation des filières agricoles grâce à des programmes de développement qui misent sur des cultures adaptées à tous les sols du territoire et qui utilisent des systèmes de production visant leur reconversion en cas d'enregistrement de résultats peu performants ;

Le reboisement comme facteur important dans la perspective de régénérer les sols et d'amélioration des éléments constitutifs d'un meilleur environnement dans leur exploitation ;

Le programme de mise en valeur des terres agricoles à travers les procédures propres à leur concession selon de nouvelles règles d'exploitation ;

La mise en valeur des terres du Grand Sud dans le cadre d'un programme de grand fermage intégré dans l'optique d'en faire de nouveaux pôles agricoles capables d'impulser toute une nouvelle dynamique au sein de zones rurales à rapidement élever en des zones pilotes du secteur, en raison des spécificités et caractéristiques liées à la qualité de leur sol, climat et luminosité de leurs environnement. il aura cette lourde charge d'assurer le passage du développement agricole au développement rural.

Outil nécessaire dans la mise en œuvre du PNDA (Plan National de Développement Agricole), le PNDAR (Plan National de Développement Agricole et Rural) s'articule autour de la mise à niveau des exploitations agricoles et des filières de production par le biais des plans de développement d'exploitations agricoles, soutenus par le FNRDA (Fonds National de Reconversion et de Développement Agricole) ainsi qu'à travers la revitalisation des espaces ruraux, aux fins d'améliorer les conditions de vie des populations rurales mais aussi la promotion de l'artisanat et des métiers ruraux, grâce en particulier au dispositif spécifique du PPDR (Projets de Proximité de Développement Rural).

Il en est tout logiquement résulté des contrats de performance pour chaque filière et chaque Wilaya afin de susciter parmi les agriculteurs une saine compétition au sein de la profession, mais aussi la création d'un organe central de la régulation du marché national des produits agricoles dont justement le SYRPALAC (Système de Régulation des Produits Agricole de Large Consommation), en plus d'un système de crédit bancaire sans intérêt (RFIG).

Au final, le PNDA (Plan National de Développement Agricole) aura eu lé mérite de sensiblement élever le niveau de productivité de certaines branches-clefs de notre alimentation quotidienne, et de motiver le monde paysan à mieux investir l'espace territorial à travers l'augmentation de la superficie irriguée.

Il sert également comme instrument juridique et plateforme organisationnelle de nature à encadrer le monde paysan dans l'exercice de son métier. Il constitue sans conteste ce lien ombilical entre le renouveau souhaité du monde rural et le développement attendu du secteur agricole national.

Comment atteindre ces nouveaux horizons en jetant les jalons du renouveau agricole ?

Dès lors que fut décrit le cadre naturel et général d'encadrement du nouveau paysage agricole algérien, il est d'une importance capitale de s'intéresser à son exploitation efficiente et féconde au profit du pays et du citoyen algérien.

Aussi, se fixer sur ces nouveaux horizons de notre agriculture ne revient-il pas à, dès à présent, jeter sans tarder les nouvelles bases, en posant les vrais jalons de nature à nous garantir ce renouveau agricole tant souhaité et longtemps rêvé ?

A cela, il s'agit de poser des préalables que sont :

Disposer d'une vision durable pour une stratégie globale de développement économique dont le secteur agricole constitue, à la fois, un segment de la sécurité alimentaire du pays, mais aussi un secteur grand pourvoyeur de matières premières pour des industries de transformation à ériger sur site de nos produits agricoles ;

Aller vers une exploitation rationnelle, judicieuse et surtout économiquement fiable et très rentable de notre potentiel agricole ;

Travailler sur la diversification ainsi que l'amélioration continue de la qualité des produits du terroir, jugés comme très puissants et pouvant assurer une vraie compétitivité sur les marchés à l'exportation ;

Intégrer la grande sphère économique des échanges commerciaux de la région à l'effet de produire selon des normes universelles en termes de standardisation et de compétitivité requises par toute la chaine de la profession ;

Se concentrer davantage sur nos métiers de base et cultures anciennes de nos produits de la maison susceptibles d'apporter une nette plus-value lors de leur transformation locale ou exportation en l'état à l'étranger au vue de tout le potentiel et des ressources naturelles très favorables à leur production en quantités industrielles ;

Raisonner en termes de projection à moyen horizon de manière à travailler pour la réalisation d'une agriculture moderne, sélective, compétitive, supplétive des autres secteurs grands pourvoyeurs d'emploi et de ressources financières dans le paysage d'un maillage d'ensemble ; chose qui lui confère ce rôle catalyseur dans l'approvisionnement en intrants des secteurs intervenant en aval de son intervention ;

Encourager l'investissement au sein du secteur agricole à travers des opérations de nature à motiver les grandes compétences et de favoriser l'appui logistique et matériel (en nature seulement) à la source ; c'est-à-dire aux véritables artisans de l'effort dans le secteur et aux vrais producteurs de richesses dans la sphère de l'agriculture ;

Cesser de financer au stade de la consommation finale certains produits agricoles qui profitent à présent aux revendeurs et autres transformateurs, sans vraiment toucher dans la même dimension le consommateur, en reportant le soutien de l'état en amont de la production des biens agricoles au profit des seuls agriculteurs, à l'effet de favoriser une saine compétition entre les différents acteurs économiques du secteur, et de trouver, sur un tout autre plan, les mécanismes à même d'épargner aux couches sociales défavorisées le fardeau des marge additionnelles qui grèvent sensiblement leur petit budget, grâce à l'institution de mesures compensatoires en la matière ;

Tisser les relations et autres liens de partenariat à grandes échelles et longues durées pour de gros investissements dans les domaines d'exploitation dits très stratégiques, à l'effet d'assurer au pays sa sécurité alimentaire et à l'entreprise algérienne des sources de revenus qui mettent à profit le potentiel humain et économique local.