Des
citoyens de la commune d'Aïn Abid résidant dans les
zones éparses de la localité, notamment au niveau des trois mechtas de Belgherari, Boukebous et Chaouch
qui renferment une quarantaine de familles, ont pris contact, hier, avec notre
journal pour s'interroger sur les causes qui ont poussé dernièrement la Sonelgaz à stopper l'opération de raccordement de leurs
foyers au gaz naturel. « Nos mechtas ont bénéficié de deux opérations
parallèles d'assainissement et de connexion au réseau de gaz naturel. La
première qui est pilotée par l'APC a démarré et les travaux sont actuellement
en cours. Mais la seconde qui devrait être menée par la Sonelgaz
a été stoppée brusquement par les responsables de cette société », a-t-on
appris, ajoutant que « les secteurs concernés ne nous ont donné aucune
explication alors que, durant le Ramadhan, les foyers avaient grand besoin de
cette énergie ». D'autre part, ont poursuivi nos interlocuteurs, « lorsque nous
avons protesté à la mairie, on nous a répondu qu'il faut s'adresser à la Sonelgaz de Constantine ». Nous avons pris contact avec des
responsables de la mairie d'Aïn Abid, le maître
d'œuvre de l'opération assainissement, et ces derniers ont confirmé
l'information en disant que la Sonelgaz a conditionné
son intervention pour la connexion des foyers au gaz de ville par l'achèvement
de l'opération d'assainissement dont les chantiers qui sont prévus pour une
durée d'un mois au plus, battent leur plein. Et d'ajouter que l'opération
assainissement a été engagée pour une valeur d'un milliard de centimes. De son
côté, M. Kharchouche, le directeur de la Société de
distribution de l'électricité et du gaz de Constantine (SDC), que nous avons
joint hier, a confirmé que l'opération d'adduction au gaz naturel des mechtas a
été stoppée en attendant l'installation complète des réseaux d'assainissement.
« C'est logique et c'est dans l'intérêt sécuritaire des populations concernées
», a affirmé notre interlocuteur. Et d'ajouter que la mise en place des réseaux
de gaz intervient toujours après la réalisation de ceux de l'assainissement. «
C'est une mesure sécuritaire que notre société observe toujours car si nous
installions notre réseau en premier, les opérateurs qui viendraient après pour
mettre en place le réseau d'assainissement vont immanquablement toucher au
réseau du gaz enfoui dont les installations risquent d'être endommagées,
laissant échapper des fuites. Et cela est évidemment très dangereux », a
expliqué le directeur de la SDC en confirmant que l'opération de connexion au
gaz sera lancée dès que les chantiers du réseau d'assainissement seront
terminés.