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Malgré les appels des usagers et des transporteurs: Le projet de la gare routière mis aux oubliettes

par Rachid Boutlelis

Annoncé il y a plus de trois années, le projet de réalisation d'une nouvelle gare routière de transport suburbain, n'a toujours pas été lancé. Cette infrastructure qui devait permettre d'atténuer, un tant soit peu, le calvaire des usagers et des transporteurs semble avoir été mis aux oubliettes. Pourtant et de l'avis de nombreux élus et citoyens de la commune, la réalisation de cette infrastructure est devenue plus que nécessaire, au vu du nombre important d'usagers et l'extension inexorable de la ville d'Ain El Turck.

En effet, à la veille de l'ouverture officielle de la saison estivale, l'anarchie prévalant dans le secteur du transport public, qui agresse le regard du plus imperturbable sur la place Vassas, en plein cœur de la municipalité d'Aïn El Turck, véritable pan de l'histoire contemporaine de cette contrée côtière, illustre lamentablement ce déplorable état de fait.

En effet, la situation de déliquescence, sans cesse décriée par les usagers, franchit allègrement les limites de l'absurdité en cette période de l'année. Ce triste constat, qui s'identifie à travers un éventail de contraintes et de désagréments, suscite l'ire et la consternation des usagers, durement confrontés à ce désordre et pris en otages par une flagrante absence de réaction des services concernés, à même d'endiguer un phénomène n'étant pas censé exister. «C'est aberrant et impardonnable !» s'est insurgé, avec une pointe de dépit non dissimulée, un usager domicilié dans la localité de Bouisseville, dans ladite municipalité, abordé par

?Le Quotidien d'Ora'n, avant de renchérir : «Je dois prendre mon mal en patience, chaque matin pour affronter la cohue, qui règne sur la place Vassas, pour prendre un véhicule de transport assurant la navette entre Aïn El Turck et Oran. Pendant la saison estivale, je ne sais pas comment décrire la confusion, qui règne en maître absolu, dans ces lieux».

Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres usagers devant se rendre à Bousfer village et/ou à El Qaria. Notons que les véhicules taxis autorisés et/ou clandestins ajoutent une touche noire supplémentaire au peu reluisant tableau de la place en question. Il importe de noter, également, dans ce registre que les responsables locaux ont annoncé, trois années auparavant, la fin du calvaire des usagers et ce, à travers la réalisation d'une gare routière. Il s'agit d'un projet dont l'apport financier a été estimé à 15 milliards de centimes, qui devait être réalisé sur une superficie d'un hectare, sise à la sortie du quartier ?Bensmir', communément appelé douar ?naquousse', dans la municipalité d'Aïn El Turck. Ce projet, dont la réalisation est synonyme de l'éradication définitive de l'anarchie qui règne dans le transport public sur la place Vassas, semble avoir été, tout simplement, renvoyé aux calendes grecques. Cette déplorable situation, qui a tendance à prendre des proportions démesurées face, d'une part, à la croissance de la population locale et d'autre part au considérable rush estival, fait peine à voir dans cette contrée.