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Le parti de Benflis dénonce la détérioration de l'image du pays

par R. N.

Lors de sa réunion mensuelle, tenue, hier, au siège central du parti, sous la présidence de Ali Benflis, le Bureau politique de Talaie El Hourriyet a relevé «avec inquiétude», que «le pouvoir politique continue à gérer le statu-quo et l'immobilisme, avec comme seule préoccupation, l'échéance électorale de 2019». Observant «la multiplication de la part de partis d'opposition des appels à un consensus national, pour une sortie de crise», le parti de Ali Benflis rappelle qu'il «n'a cessé d'appeler à un dialogue politique inclusif, avec la participation des représentants du pouvoir, des partis politiques, des personnalités politiques nationales et des représentants de la société civile, pour une sortie de crise consensuelle durable.

Mais un dialogue dont le format, le calendrier, le choix des participants, et la finalité, devront être définis par voie consensuelle». Toujours sur le plan politique, Talaie El Hourriyet dénonce «les atteintes à la liberté de presse et la liberté d'expression, notamment les intimidations, les pressions et la répression qui visent à empêcher les journalistes, en particulier ceux de la presse électronique, les blogueurs et les lanceurs d'alerte de faire le travail d'investigation et d'informer le citoyen qui est en droit de savoir tout ce qui concerne la gestion des affaires publiques» et «réaffirme son attachement à la liberté de la presse». Le Bureau politique de Talaie El Hourriyet dit relever «avec inquiétude», la «détérioration continue de l'image de notre pays, à l'extérieur, notamment auprès de nos partenaires traditionnels et de nos voisins».

Des décisions «au gré des circonstances»

Sur le plan économique, le pari note «la légèreté avec laquelle le gouvernement fait face à la crise économique et financière. Les décisions économiques sont prises au gré des circonstances, des enjeux socio-politiques et des rapports de force entre groupes d'intérêt». «L'improvisation, les tergiversations et les volte-face sont à l'antipode d'une stratégie bien pensée de riposte à la crise et donnent l'impression de bricolage et de cafouillage, renforçant le sentiment d'instabilité juridique qui pèse sur le climat des affaires et dissuade les investisseurs potentiels». Il estime que les «revirements que connaissent la gestion du Commerce extérieur et le secteur du montage automobile et l'opacité qui enveloppe la gestion des dossiers du foncier agricole et du foncier industriel, sont autant d'illustrations de la lutte sans merci que se livrent des groupes d'intérêt pour influer sur la décision économique».

Le parti dénonce aussi «la discrimination et la politique des ?deux poids deux mesures' entre les opérateurs économiques nationaux, en fonction de leur degré d'allégeance au pouvoir politique en place et les entraves bureaucratiques, à l'acte d'investir pour les porteurs de projets qui ne disposent pas de relais et de relations dans les cercles de prise de décision.»

Dans le volet social, le parti de Benflis constate «l'impuissance du gouvernement à juguler les flambées des prix» ce qui «accentue l'érosion du pouvoir d'achat des Algériens, déjà mis à rude épreuve par la dévaluation du dinar et les conséquences des restrictions aux importations sur les prix des produits de large consommation». Le communiqué affirme la préoccupation du parti quant au «prolongement du conflit des médecins résidents qui dure depuis près de sept mois et paralyse certains services dans les hôpitaux» et dit regretter que la tutelle n'ait pas saisi «l'opportunité de l'offre responsable de sortie de l'impasse faite le 26 mai par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) pour un règlement durable du conflit qui a proposé de mettre fin à la grève et de reprendre les gardes dans les hôpitaux, dès le 3 Juin, contre une reprise sérieuse des négociations.»