Bir El Ater, localité frontalière située à 95 km au sud-est de la wilaya de Tébessa, parviendra-t-elle à se débarrasser de l'image tant galvaudée, à tort ou à raison, de plaque tournante de la contrebande? Aujourd'hui, la deuxième agglomération de la wilaya tente de se tourner vers d'autres perspectives, et l'investissement est l'un des leviers promoteurs à même de faire sortir toute une région du Sud de son marasme socioéconomique. Plusieurs projets sont en cours de réalisation, des unités de transformation industrielle dans le secteur de l'agroalimentaire mais aussi en agriculture. L'exemple illustratif, la création d'un périmètre d'exploitation agricole à Betita sur une superficie de 200 ha, surface répartie sur 40 bénéficiaires, dotée de 5 puits agricoles et 7 km d'électricité agricole.

L'exploitation en question est spécialisée dans l'arboriculture et les produits maraîchers pour un investissement de 125 millions de dinars. L'expérience semble tenir la route et appelle au lancement d'autres exploitations agricoles, de céréaliculture et oléiculture. Cette dernière est, paraît-il, une réussite à Oglat Ahmed, dans la commune de Bir El Ater.

Les fellahs de la région semi-désertique ont exposé les problèmes de l'électricité agricole et des actes de concession agricole leur ouvrant l'accès à la Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS), afin de bénéficier d'engrais ainsi que la dotation en forages et ouverture de pistes rurales.