A dix jours de l'aïd, c'est carrément la saignée sur les étals des fruits et légumes. Hier, la pomme de terre pointait à 75 DA le kilogramme chez les légumiers du centre-ville de Tiaret. La tomate culminait lundi à 150 DA le kilo contre 100 DA pour l'oignon rouge.

Même la laitue, particulièrement appréciée durant le mois de toutes les folies, s'est mise de la partie pour être cédée à 120 DA le kilo. «Pourtant, les fruits et légumes de saison sont disponibles en grande quantité», indique, le souffle presque coupé, un chef de famille rencontré chez un légumier près de la mosquée de Sidi Adda.

Pour les produits carnés, la viande ovine atteint le pic de 1.300 DA contre 380 DA pour le poulet et 450 DA pour la dinde. Se rejetant la balle, les détaillants accusent les grossistes et ces derniers pointent du doigt les intermédiaires, réduisant à néant l'action peu convaincante sur le terrain des contrôleurs des prix.

Au rayon des fruits, à part se «rincer les yeux» pour certains, d'autres n'y pensent même pas, à l'exemple des dattes à 800 DA le kilo ou encore les belles cerises frôlant les 1200 DA le kilo. Seule «vedette» de la table de ramadhan, l'inévitable pastèque cédée entre 40 et 60 DA le kilo et à la portée des bourses modestes.