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Santé: Marche des résidents à Sidi Bel-Abbès

par Yazid A.

Une imposante marche des médecins résidents a été organisée hier mardi, à Sidi Bel-Abbès, pour dénoncer, notamment, le silence du ministre devant leurs revendications, ?la hogra' et «les casseurs» de leur mouvement de protestation, 48 heures après avoir annulé la reprise des gardes, qu'ils avaient conditionnée à «des négociations fructueuses» avec le ministère. Ils étaient plusieurs dizaines de médecins résidents hier, dans les rues de Sidi Bel-Abbès, proches du CHU de la ville, à dénoncer au cours de cette marche pèle-mêle «l'injustice», «les casseurs de ce mouvement», les «intimidations» ou les «mensonges» de l'Administration. La procession des protestataires qui portaient des banderoles et des fleurs, a emprunté, plusieurs rues de la ville, aux cris de «y en a marre de la dictature»', de «l'injustice», «des intimidations», des «casseurs de ce mouvement», «des mensonges», «des promesses», de la «rupture des engagements», «on résiste». La marche protestation d'hier de Sidi Bel-Abbès est la première de trois marches prévues par le CAMRA, qui s'est dit, dans un communiqué transmis à notre rédaction, «toujours déterminé dans son mouvement de protestation, tout en restant ouvert au dialogue pour une résolution rapide de la situation». Après Sidi Bel-Abbès, le Collectif autonome des médecins algériens organise aujourd'hui, mercredi, une marche régionale à Tizi Ouzou, qui doit démarrer à partir de 11h de la Faculté de Médecine, avec l'organisation d'un point de presse, au cours de la marche, par des délégués nationaux. A Annaba, le CAMRA organise également, pour cette journée, une autre marche régionale à partir de 12h avec comme point de départ la Faculté de Médecine. Le comité d'organisation a même prévu des points de presse, pour tenir au courant les représentants des médias qui couvriront ces marches de protestation. L'organisation, par ailleurs, de ces trois marches intervient, alors que le dialogue entre le Collectif et le ministère de la Santé est rompu, depuis avril dernier. L'impasse est totale sur cette crise qui secoue le secteur de la Santé depuis 7 mois, avec une grève globale, la suspension autant des gardes et du service minimum, mais également des examens de DEMS. Une réunion interministérielle s'est tenue, mercredi dernier, sous la présidence du Premier ministre et qui a regroupé les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mais, rien n'a filtré de cette rencontre, dont l'ordre du jour, selon des indiscrétions, portait sur le dossier des médecins résidents. L'organisation de ces 3 marches de protestation intervient, également, après le silence du ministre de la Santé, à la dernière proposition du CAMRA.

«Non, nous n'avons pas été contactés» par le ministère, nous a confirmé, lundi, un membre du CAMRA du CHU Lamine Debaghine de BEO (Alger). «Nous, nous attendions une réaction du ministère, après la dernière proposition, mais pour le moment, il n'y a rien», ajoute t-il. Résultat: «on maintient donc, nos revendications, la suspension des gardes et du service minimum, et des mesures de durcissement seraient envisagées pour qu'il y ait une ouverture et la reprise du dialogue», explique au ?Le Quotidien d'Oran' la même source, qui précise que «bien sûr, nous restons ouverts au dialogue». Le CAMRA avait, le 26 mai dernier, dans un communiqué, daté de Constantine fait une proposition au ministère qui consistait dans la reprise des gardes à partir du 3 juin contre la reprise de «négociations fructueuses avant cette date». Le collectif a affirmé donner la priorité à «l'esprit du dialogue qui permettrait une issue favorable à cette situation de grève».