Alors que les citoyens ont cru que les pluies bénéfiques et presqu'ininterrompues qui sont tombées sur toutes les régions d'Algérie allaient les prémunir contre les perturbations connues ces dernières années dans la distribution de l'eau potable, c'est le contraire qui s'est produit, du moins pour certains quartiers de L'Arba, située à une trentaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya.

En effet et alors que les habitants étaient alimentés un jour sur trois au cours des années écoulées, la cadence est passée actuellement à un jour sur quatre, avec des périodes allant jusqu'à plus d'une semaine et une plage horaire ne dépassant pas une heure. Quand des citoyens, excédés par cet état de fait malgré les assurances des responsables de la wilaya quant à un approvisionnement régulier en eau potable, se sont rendus auprès du centre local de l'ADE, il leur a été répondu que des vols de tableaux électriques au niveau des forages sont la cause de ces perturbations. Mais malgré les promesses du rétablissement de l'alimentation régulière en eau potable, les habitants de plusieurs cités sont confrontés à une véritable pénurie d'eau durant le mois du Ramadhan et sont très inquiets pour ce qui est de la période estivale. De leur côté, les propriétaires de camions-citernes ont fait des affaires en palliant aux errements de l'ADE en approvisionnant les citoyens à raison de 500 DA le mètre cube d'eau (souvent moins, selon les citernes à l'intérieur des logements).

Nous apprenons aussi que les habitants d'un quartier de la ville ont vécu pendant un certain temps les mêmes perturbations et ont décidé de couper la route qui traverse leur quartier, ce qui a fait rapidement réagir les autorités concernées et, nous assure-t-on, ils sont alimentés depuis lors régulièrement un jour sur trois avec une plage horaire conséquente. Faut-il user de moyens non civilisés pour obtenir un droit reconnu par tous ?