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Constantine - Boudraa Salah: Une cité à l'abandon !

par A. El Abci

Les habitants de la cité Boudraa Salah se plaignent de leur cadre de vie, qui n'arrête pas de se dégrader du fait que leur quartier est « pratiquement délaissé par les autorités municipales », laissant à leur mauvais sort des routes éventrées, des nids-de-poule et d'énormes trous béants, disent-ils.

Et d'ajouter que les fuites d'eau incessantes depuis des mois, n'ont fait qu'aggraver la situation. Selon les habitants de ladite cité rencontrés, hier, «Boudraa Salah » comptant surtout des bâtiments datant de l'époque coloniale, dont certains ont été vidés de leurs occupants qui ont été relogés à la nouvelle ville Massinissa, avec promesses des autorités de les démolir ultérieurement. Malheureusement, diront-t-ils, cela fait plus de trois ans et les promesses n'ont toujours pas été tenues et ce, au grand dam des résidents des autres bâtiments non touchés par l'opération d'évacuation, dont la vie devient cauchemardesque. En effet, les bâtiments vidés de leurs occupants ont été vite réoccupés par des bandes d'individus, qui les ont transformés en des lieux de grande insécurité. Ceci, en sus de la saleté qui se répand partout. Et nos interlocuteurs de déplorer que la cité n'ait jamais connu d'opération d'amélioration urbaine à ce jour, à telle enseigne que les routes se trouvent dans un état lamentable. Et les innombrables fuites d'eau n'ont rien arrangé et ont été pour beaucoup dans leur détérioration.

Et d'indiquer que les taxis, à la simple évocation du nom de la cité, hésitent longuement avant d'accepter de s'y aventurer, pendant que d'autres refusent catégoriquement de s'y rendre.

Le réseau d'assainissement (évacuation des eaux usées et pluviales), a pris un coup de vieux et la plupart des avaloirs et autres points de chute d'eau sont inutilisables et bouchés, laissant les eaux couler en surface. « Les services d'entretien de l'APC ne visitent que rarement les lieux et souvent juste pour du rafistolage et sans résultat palpable », lancent-ils avec colère. Les habitants avouent leur ras-le-bol à l'égard des autorités locales devant cette situation de marginalisation et d'abandon de leur cité. Pourtant ce ne sont pas les démarches auprès de l'APC et de la wilaya, qui ont manqué, affirment-ils.