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Chlef: Les magasins d'habillement pris d'assaut

par Bencherki Otsmane

  La tradition incontournable des achats de vêtements de l'Aïd El-Fitr pour les enfants bat son plein, particulièrement depuis la deuxième semaine du mois de Ramadhan où les familles, surtout celles de la classe moyenne, se ruent vers les magasins pour satisfaire leur progéniture en matière d'habits et de chaussures.

Faisant le tour de la ville de Chlef, il est aisé de constater depuis une dizaine de jours une ruée vers les boutiques de vêtements. Si au cours de la journée les magasins ne désemplissent pas de familles venues de toutes les communes de la wilaya en raison des prix abordables affichés, ceux ou celles qui sont véhiculés optent pour les achats nocturnes loin du vacarme, leur permettant ainsi de faire aisément le choix des habits proposés. «Depuis une semaine, j'ai dû renouveler plusieurs fois mon stock de vêtements pour satisfaire ma clientèle qui m'est fidèle depuis assez longtemps», nous a déclaré le propriétaire d'un magasin à la rue Larbi Ben M'hidi.

Ce dernier dira également que «les prix des vêtements proposés à la vente ont légèrement augmenté par rapport à l'année passée». Toutefois, il tient à préciser que «la qualité des produits est meilleure cette année». Un constat qui n'est pas partagé par Laïd, un retraité de l'Education qui trouve «les vêtements et les chaussures hors de portée des bourses moyennes». «Je perçois plus de quatre millions de centimes par mois et j'ai 3 enfants, une femme et ma mère (malade) et avec les prix affichés, chaque achat pour un enfant peut me revenir facilement aux alentours de 13.000 dinars, alors faites les comptes et vous verrez qu'il est difficile, voire impossible de satisfaire tout le monde». Il faut noter que de nombreuses familles se rabattent sur les produits chinois certes aux prix abordables mais à la qualité qui laisse à désirer nous a confié un confectionneur de vêtements. Il est évident que les prix changent, selon la qualité, la marque et le pays de provenance, nous dira un commerçant de la principale avenue de Chlef. «La situation pourrait être plus raisonnable si on se mettait ici chez nous à fabriquer les vêtements pour enfants», a regretté un instituteur rencontré au niveau d'un grand magasin.