Mascara pouvait s'enorgueillir, il y a plus de deux mois, de figurer parmi les rares villes propres du pays. Aujourd'hui elle a perdu cette distinction pour se retremper quotidiennement dans la saleté. La ville a perdu de son éclat dont elle était fière et les citoyens n'arrivent pas à comprendre le pourquoi de la chose. Le constat est plus qu'amer avec des ordures ménagères qui jonchent le sol dans certaines cités où les bacs à ordures ne servent plus a rien puisque les détritus débordent. Le service de nettoiement n'est plus assuré comme d'habitude et tourne au ralenti dans certains endroits et absents dans d'autres à cause d'une défaillance technique qui a trop duré. L'organisme chargé de la propreté se heurterait à un problème de matériel roulant et de maintenance de ses équipements qui ne lui permettent pas un assainissement de toute la ville. Mais toujours est-il que le spectacle est désolant dans certains quartiers, notamment près du centre commercial ou à côté du lycée polyvalent qui témoigne de ce manque d'hygiène qui enveloppe la ville.

Seuls les rues principales et grands boulevards avec quelques cités sont épargnés. Les riverains déposent leurs poubelles en espérant le passage des éboueurs.

A cette question d'hygiène se greffe un autre élément qui ternit l'environnement, ce sont les herbes sauvages qui poussent partout dans beaucoup de rues, les placettes des quartiers, comme derrière l'école Ferraoun de la Zhun 8 ou le stade Nedjma. Ordures et herbes semblent faire bon ménage sans interpeller les responsables qui doivent impérativement se rendre dans les cités pour voir ce «cinéma» et ce qu'endurent les habitants.