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Officiers, médecins, plongeurs professionnels, maîtres nageurs?: 350 agents pour encadrer les 33 plages autorisées à la baignade

par J. Boukraa

  La Protection civile d'Oran a mobilisé depuis hier près de 350 agents entre professionnels et saisonniers pour la saison estivale à travers les différentes communes côtières, a-t-on appris de la cellule de communication de ce corps. Ainsi, près de 90 professionnels (des officiers, des médecins, des plongeurs professionnels, des maîtres nageurs professionnels) et 260 saisonniers sont-ils mobilisés du 1er juin au 30 septembre pour encadrer et couvrir les 33 plages autorisées à la baignade de la wilaya d'Oran. La Protection civile a mobilisé différentes unités côtières et postes de secours sur les axes routiers de la wilaya dans le cadre de la même opération. Le dispositif est réparti sur les différentes plages de la wilaya, notamment Mers El-Hadjadj, Arzew, Gdyel, Bir El-Djir, Ain El-Turck, El Ancor et Boutlélis. La Protection civile a aussi lancé depuis près d'un mois des actions de sensibilisation sur les précautions à prendre dans les plages pour se protéger et protéger ses enfants contre le soleil et les intoxications alimentaires, sur les dangers de la nage non conforme, la baignade dans les plages non surveillées ou en dehors des heures de surveillance.

En dépit du dispositif de surveillance élargi aux 33 plages autorisées à la baignade et les appels à la vigilance, chaque été des personnes périssent noyées, surtout dans les plages interdites. Malgré le danger permanent de ces plages, les baigneurs ne manquent pas de s'y rendre, mettant ainsi leur vie et celle de leurs enfants en péril. Plusieurs chutes de personnes se sont produites. Pourquoi risquer inutilement sa vie pour nager quelques heures dans des zones interdites ? «Ce sont surtout les jeunes, ils aiment les endroits isolés, les accès par les rochers, ou tout simplement ils s'habituent à un endroit spécifique et malgré les interdictions, ils persistent à se baigner là-bas. Mais malheureusement nous ne sommes pas une autorité policière, nous ne pouvons pas les forcer à quitter ces lieux dangereux», explique un agent de la Protection civile. A ce titre, les services de la Protection civile appellent les estivants à fréquenter les plages autorisées et à suivre également les consignes de sécurité. «Les estivants doivent respecter les heures de surveillance. Mais ils doivent aussi respecter la couleur des drapeaux. Les parents doivent surveiller leurs enfants, surtout ceux qui utilisent les jouets nautiques, tels que les bouées, les matelas et autres», selon la Protection civile.

En plus des risques de noyade, les accidents de jet-ski sont un phénomène à déplorer durant cette saison. Dans pareil cas, la Protection civile ne peut intervenir. Elle ne peut que signaler la présence de jet-ski ou d'engins nautiques représentant un danger dans la zone de baignade. La surveillance de ces engins est du ressort des gardes-côtes. L'été dernier une personne a été tuée par un hydroglisseur. Pour rappel, les plages d'Oran ont enregistré 18 millions d'estivants en 2017. La Protection civile avait alors effectué 8.867 interventions pour sauver 3.330 estivants de noyade. La même année trois cas de noyade ont été enregistrés dans les plages interdites à la baignade.