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Constantine - Sidi Mabrouk: Manque d'hygiène, constructions illicites et squat des lieux publics

par A. Mallem

«A l'heure actuelle, les grands problèmes que nous posent les citoyens du secteur, que nous recevons chaque lundi, sont ceux de squat des lieux publics par les citoyens, par les commerçants réguliers et informels, et ceux de voisinage qui résultent aussi de l'empiètement des locataires sur les parties communes et sur la liberté de leurs voisins », nous a déclaré jeudi M. Abdelhakim Lafouala, délégué du Secteur urbain de Sidi Mabrouk qui englobe, aussi, les grands quartiers populaires de Daksi et Oued El-Had.

Quels genres de problèmes posent les administrés aux élus ? Le délégué du secteur explique que les plaintes de ses concitoyens portent, invariablement, sur trois domaines essentiels : l'hygiène du milieu, les constructions illicites et le squat des lieux publics, notamment les trottoirs.

Le premier relatif à l'hygiène, qui relève des attributions de la commune, est pris en charge et dans les délais, par nos services techniques, quant au second problème il comporte deux aspects : celui qui concerne directement la commune et celui qui relève de la justice. Pour les affaires relevant de notre compétence, nous intervenons, directement, au moyen de la procédure réglementaire : mises en demeure puis demande de réquisition de la force publique pour rétablir l'ordre. « Sur ce registre, les citoyens touchés viennent se plaindre et, chaque semaine, nous signons un lot de demandes de réquisition de la force publique que nous envoyons, à la mairie centrale, afin de demander la destruction des constructions illicites bâties par les particuliers ». Il s'agit, généralement, d'ajouts, d'extensions dans les appartements des habitations collectives qui empiètent sur le voisinage ou sur la voie publique qui sont objets des litiges de voisinage, et qui sont, souvent, portés en justice par les parties en cause. Evidemment, nous ne pouvons pas intervenir dans ces cas qui, il faut préciser, font rage dans notre secteur. Moi personnellement, j'ai eu connaissance de 8 cas de ce genre qui sont portés en justice. Un locataire qui établit des barraudages et enferme du même coup son voisin, un autre qui barre le passage, qui ferme un espace en y effectuant des aménagements à son appartement, et ainsi de suite. Ce sont des choses courantes. Un commerçant informel qui ramène et installe un conteneur devant le marché public pour vendre sa marchandise, un autre qui y construit une baraque en ?toub' pour s'aménager une mini-épicerie. Et leurs magasins ont été détruits par la force publique.

Cette dernière, aidée de la direction du Commerce, a déclenché, dernièrement, une grande opération de nettoyage du rond-point de Daksi qui était encombré par les étalages des vendeurs informels ». Les autres problèmes soulevés par les citoyens, au cours des réceptions du lundi, sont les fuites d'eau potable et des eaux usées. Mais là, a affirmé notre interlocuteur, le secteur urbain intervient auprès de la SEACO. Les comités de quartiers interviennent, souvent, pour demander l'aménagement d'aires de jeux pour les enfants. Et le secteur fait suivre leurs demandes auprès de la tutelle centrale de l'APC. Il y a, aussi, le problème d'élagage des arbres et la destruction des arbres morts qui comportent un danger pour tout le monde et qui préoccupe les citoyens.

« J'ai, aussi, de nombreuses demandes de jeunes qui sollicitent du travail contractuel, à la mairie. Malheureusement, l'emploi est actuellement bloqué à l'Administration publique », a conclu M. Lafouala, en insistant pour dire que, dans son secteur, les réceptions des citoyens ne se limitent pas à la journée du lundi, mais elles se font tous les jours.