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L'Algérie et l'Afrique : Hier et aujourd'hui» est le thème générique de la
journée consacrée au continent noir par le Centre de recherche en Anthropologie
sociale et culturelle (CRASC) à l'occasion de la célébration, avant-hier, de la
Journée internationale de l'Afrique. Au programme de cette journée quatre
conférences. La première est intitulée : ?El Moudjahid et l'Afrique durant la
guerre de Libération', présentée par le Pr Hassan Remaoun,
sociologue et historien, chercheur et conseiller au CRASC. Dans sa
communication, le conférencier a, tout d'abord, souligné les liens forts
qu'entretenait l'Algérie et l'Afrique subsaharienne, en prenant comme baromètre
le nombre de titres, d'éditoriaux et d'occurrences liés à l'Afrique
subsaharienne sur le journal ?E Moudjahid' entre juin 1956 et mars 1962. ?El
Moudjahid' qui était l'organe médiatique officiel du Front de Libération nationale,
dans sa quête de libération réservait, en effet, une partie importante de sa
rubrique internationale (près du tiers du volume) à l'Afrique subsaharienne,
soit 12 Unes, 12 articles annoncés en une et quelque 108 occurrences. Pour le
Pr Remaoun le journal ?El Moudjahid' a joué un rôle
extrêmement important dans la relation entre l'Algérie et l'Afrique. « C'était
le porte-parole de la Révolution algérienne.
Il a
joué un rôle important dans la diplomatie du FLN et pour faire connaître le
combat qui était mené par les Algériens. Il permettait, aussi, de montrer
l'attachement de l'Algérie à sa profondeur africaine et d'exprimer la
solidarité qui existait, à l'époque, entre l'Algérie et les mouvements de
libération en Algérie et ceux d'ailleurs, en Afrique du Sud, en Angola et dans
d'autres pays». De son côté, le Pr Mohamed Miliani,
chercheur au CRASC et enseignant au département d'Anglais, Faculté des langues
étrangères de l'Université Oran 2, s'est penché sur les rapports
Algérie-Afrique en matière d'enseignement supérieur à travers une conférence
intitulée : ?Etudiants africains dans le Supérieur, en Algérie, des
statistiques et des questionnements'. Plus de 8.000 étudiants subsahariens
étudient, actuellement, en Algérie. Un chiffre qui est, certes en constante
évolution, mais toujours en-deçà des aspirations, et pour cause, un marché
international de l'Enseignement supérieur, devenu trop compétitif avec
l'adoption de techniques de benchmarking et de
classement. La journée a été clôturée par deux conférences intitulées : ?Les
intellectuels maghrébins et subsahariens, solidarité et dispersion' et ?Codesria : une organisation au service de la Recherche en
Afrique', animée, respectivement, par les sociologues Mansour Kedidir et Yamina Raho.