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Constantine - Le "vivre ensemble dans la paix" célébré à Constantine

par A. Mallem

Constantine s'est parée, hier, des habits de la paix et de la tolérance, en célébrant la première journée mondiale du 'vivre ensemble en paix', que vient de décréter l'Assemblée générale des Nations unies, à l'initiative de l'Algérie.

Une journée qui sera célébrée, tous les ans, à la date du 16 mai. "C'est un acquis historique à mettre à l'actif de l'Algérie", ont commenté, beaucoup de citoyens du mouvement associatif qui étaient venus, des quatre coins de la wilaya, pour participer à la cérémonie organisée, hier, à cette occasion, au Palais de la Culture 'Mohamed-Laid Al-Khalifa'.

L'Assemblée générale de l'ONU qui a adopté cette proposition, présentée par notre pays, a vu juste en ce sens que celle-ci sonne comme une invitation aux pays du monde à redoubler d'efforts pour renforcer la paix et la concorde et instaurer un développement durable, est-il, encore, soutenu. C'est pourquoi ces grands principes humains ont servi de référence aux intervenants à ce rassemblement qui a été animé à la fin, par des chants glorifiant la paix qui ont été entonnés par des écoliers. Dans son discours d'ouverture, le wali de Constantine M. Abdessamie Saidoune, a mis en évidence la réussite de l'expérience algérienne dans le domaine de la promotion des principes de paix et de coexistence pacifique à l'intérieur de ses frontières, expérience qui a abouti à la Concorde nationale. "Voilà, maintenant que l'Algérie a élevé à un niveau géographique supérieur cette culture qu'elle propose aux Etats de la planète", a-t-il souligné. Le Dr Abdallah Hamadi, historien, chercheur et poète, intervenant au nom des intellectuels, a défini le 'vivre ensemble en paix et la quiétude' par l'idée d'acceptation de l'autre, le dialogue et la non-exclusion. Et pour illustrer ses propos, il est remonté jusqu' à l'ère antéislamique pour dire que les tribus de l'époque qui menaient des guerres, les unes contre les autres, avaient ce qu'on appelait les " mois harem " de l'année, une trêve de quatre mois durant lesquels tout combat, acte de violence et d'hostilité étaient bannis. D'autre part, a rappelé l'orateur, les Arabes sont restés huit siècles en Andalousie et ils n'ont jamais interdit aux habitants andalous chrétiens d'exercer, librement, leur religion. Contrairement à ces mêmes Espagnols qui conquièrent par la suite l'Amérique latine et détruisirent la religion, la culture, l'histoire et tout ce qui constituait l'identité des Amérindiens. "Ce qui montre à l'évidence, a conclu M. Hamadi, que les notions du 'vivre ensemble dans la convivialité, la paix, la tolérance et l'acceptation de l'autre' sont des notions qui découlent en premier de la civilisation arabo-musulmane. Et nous proposons, aujourd'hui, ces valeurs humaines à tous les peuples de la Terre ".