A Jijel, on ne perd pas son temps. Dimanche, lorsque nous avons pris
contact avec les dirigeants de la JSD, nous avons été surpris de les entendre
dire qu'ils ne se sont pas reposés après la fin du championnat et qu'ils ont
enchaîné tout de suite pour préparer la prochaine saison. Nous avons entendu
particulièrement le président Serrar Abdelali nous déclarer qu'il était en train de travailler
«pour construire la nouvelle équipe qui affrontera le prochain championnat afin
de jouer les premiers rôles». Il soulignera ensuite qu'en considération de son
histoire et de sont statut de porte-drapeau du
football jijelien, En-nemra
ne doit plus se lancer dans un championnat amateur comme celui du groupe Centre
dans une situation précaire, dépourvue des moyens de sa politique. «C'est
pourquoi nous avons décidé de repartir le plus tôt possible, de recruter dès
maintenant les éléments pour former notre équipe. Aussi, nous avons commencé
par retenir un maximum de 6 joueurs parmi les titulaires de la saison passée,
un groupe qui sera renforcé par des éléments valables que nous allons recruter
ici, dans le terroir jijelien où les jeunes talents
ne manquent pas. Puis, nous compléterons l'effectif en recrutant un maximum de
trois joueurs chevronnés hors de la région de Jijel, et le tour sera joué !», a
expliqué Serrar. Questionné à propos de l'entraîneur
qu'il compte engager, le président de la JSD a répondu que cela viendra en son
temps, car Bouchefra, qui a drivé l'équipe durant les
dernières journées du championnat, est à la disposition du club. «Nous aurons assez
de temps pour recruter l'entraîneur qu'il faut mais, pour le moment, il faut
régler d'abord le problème financier», a estimé notre interlocuteur. Et, à ce
propos, il n'a pas mâché ses mots. Pour lui, la question des finances signifie
la condition sine qua non sans laquelle on ne peut rien faire. «Je vous déclare
que si les autorités ne nous remettent pas, dès le début, l'agent suffisant, je
déposerais tout de suite ma démission».
Serrar Abdelali ne veut plus recommencer l'aventure
qu'il a vécue la saison dernière lorsqu'il avait pris
l'équipe en pleine crise. «Si les autorités ne mettent pas le strict minimum à
la disposition de l'équipe, je dirais au revoir et je ne resterais pas un jour
de plus à la JSD. Ce sera comme ça et pas autrement !», a-t-il
dit en nous quittant.