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A l'arrêt, depuis plusieurs semaines, pour des raisons financières: Les travaux de restauration de l'ex-salle de cinéma ?Marhaba' relancés

par D. B.

A l'arrêt depuis plusieurs semaines pour des raisons financières, les travaux de la salle ?Marhaba' ex-Escurial seront lancés, dans les tout prochains jours. Selon des sources proches de la commune d'Oran, le maire M. Boukhatem a annoncé que l'argent vient d'être déloqué pour relancer cette opération.

Le même responsable a affirmé que cet espace public, qui a été géré par un privé, a été récupéré pour être dédié, exclusivement, aux activités culturelles pour enfants avec la projection de documentaires et de dessins animés. Nos sources signalent que le président de l'APC, a insisté pour que le projet soit livré dans les délais. Malgré cet arrêt «forcé», ce projet tant attendu par la population est en bonne voie et sera réceptionné, en début d'année prochaine. Les travaux font l'objet d'un suivi régulier du président de l'APC d'Oran et des membres de la commission.

Il faut signaler qu'il s'agit du deuxième arrêt des travaux. En effet, le projet a été relancé, il y a quelques mois, suite aux instructions du maire d'Oran qui avait ordonné l'ouverture d'une enquête après les retards enregistrés. Nos interlocuteurs signalent qu'une première enveloppe de près de 6 milliards de centimes a été débloquée du budget communal, pour la concrétisation de ce projet. Le président de l'APC a insisté sur le choix d'une entreprise spécialisée en matière de restauration, pour garder son aspect architectural qui sied à l'environnement immédiat, constitué essentiellement, d'immeubles datant de l'ère coloniale. Situé sur la rue ?Emir Abdelkader', la salle ?Marhaba' , a été, durant plusieurs années, un endroit de prédilection pour les amoureux du 7ème Art et spécialement les férus des films hindous. L'édifice qui était livré à lui-même, tombait en décrépitude. Murs fissurés, hall jonché par les ordures, façade défraîchie? un spectacle désolant pour un édifice qui a marqué l'histoire du cinéma, à Oran. Il faut savoir qu'une première opération de restauration avait été réalisée, au début des années 90, grâce aux efforts du défunt dramaturge Abdelkader Alloula et de feu Malki Noureddine ex directeur de la Culture et président de l'Association culturelle de la ville d'Oran ACVO. Les travaux effectués, à l'époque, avaient permis de rénover la grande salle pour les spectacles musicaux alors qu'au niveau des balcons, une scène pour les répétitions avait été ouverte pour les troupes de Théâtre amateur. La salle qui abritait, aussi, les services de l'ACVO, accueillait de nombreuses associations culturelles qui y avaient élu domicile. Malheureusement, à la fin des années 90, la salle a été fermée pour d'autres travaux, avant d'être complètement abandonnée.

A l'instar de la salle ?Marhaba', à la même époque la salle ?Souiyah El Houari' ex-GeorgesV, située sur la rue Larbi Ben Mhidi, a été aussi restaurée et rouverte aux Associations culturelles, avant d'être abandonnée et fermée à son tour. Il y a quelques années, avec l'avènement du Festival d'Oran du film arabe, les autorités publiques avaient décidé de redonner de l'importance aux infrastructures culturelles de la wilaya, restées marginalisées, depuis des années. A ce titre, deux autres salles, appartenant à la commune d'Oran, ont fait l'objet de réhabilitation, à savoir : les salles de cinéma ?Es-Saâda' et ?El Maghreb'.

La tenue de ce Festival international, à Oran, avait relancé le débat autour des salles de cinéma, à Oran. Un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre. En effet, sur la cinquantaine de salles héritées de l'ère coloniale, celles qui offrent, aujourd'hui, des spectacles pour les amateurs du 7ème Art se comptent sur les doigts d'une seule main car le laisser-aller des pouvoirs publics a fait que plusieurs salles de cinéma ont été vouées à la dégradation, après leur fermeture, alors que d'autres ont complètement changé de vocation pour être reconverties en locaux commerciaux.