Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Messahel: L'Algérie défend l'idée de résoudre les conflits par la paix

par Yazid Alilat

  L'Algérie va célébrer, demain mercredi, la Journée internationale du «Vivre ensemble dans la paix», adoptée en décembre dernier par l'Assemblée générale de l'ONU, sur proposition d'une ONG algérienne. «L'Algérie va, donc, célébrer, comme les autres pays, cette journée», a indiqué, hier, lundi, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel. Il a expliqué, à la radio nationale, que sur proposition de l'Algérie, en 2017, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté cette proposition. ?'Cette décision vient de l'AG, qui a adopté la proposition algérienne du vivre ensemble, et qui a été appuyée par plus de 100 pays», a indiqué M. Messahel. «Pourquoi cette Journée internationale du vivre ensemble ? Cela s'articule dans la politique du Président Bouteflika, qui a mis en place la Concorde civile et la Réconciliation nationale, qui ont permis au pays de vivre en paix et dans la sécurité.» Pour l'adoption de cette proposition, «il fallait convaincre nos partenaires et les autres pays de l'ONU, sur le bien-fondé de cette démarche pour la paix et la sécurité dans le monde», ajoute M. Messahel. C'est en 2014, lors d'un Congrès à Oran que l'Association internationale soufie ?Alawia' (AISA), lance cette idée «du vivre ensemble». Elle a été, ensuite, soumise par la diplomatie algérienne aux travaux de l'Assemblée générale de l'ONU en décembre 2017, et adoptée par consensus, à travers la résolution 72/130, de l'Assemblée générale.

Cette résolution 72/130 de l'Assemblée générale de l'ONU a proclamé le 16 mai ?Journée internationale du vivre-ensemble en paix', en tant que «moyen de mobiliser régulièrement les efforts de la Communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l'inclusion, de la compréhension et de la solidarité», selon l'initiateur du projet, Cheikh Khaled Benyounes. Cette journée est «l'occasion, pour tous, d'exprimer le désir profond de vivre et d'agir ensemble, unis dans la différence et dans la diversité, en vue de bâtir un monde viable, reposant sur la paix, la solidarité et l'harmonie», proclame t-il. Dans les faits, le texte de la résolution onusienne sur «le vivre ensemble dans la paix» appelle tous les Etats membres, les organismes des Nations unies et les autres organisations internationales et régionales, ainsi que la Société civile, y compris les organisations non gouvernementales et les particuliers, à célébrer cette Journée internationale «dans le respect de la culture et d'autres particularités ou coutumes locales, nationales et régionales, y compris en prenant des initiatives éducatives et en menant des activités de sensibilisation». C'est dans cette optique, poursuit par ailleurs, M. Messahel, que «la plus grande action de l'Algérie a été, donc, la mise en place de la Concorde civile et la Réconciliation nationale, après la décennie noire. C'est ainsi que nous avons pu convaincre nos partenaires, à l'ONU, d'adopter le projet de résolution du vivre ensemble dans la paix», ajoute le chef de la diplomatie algérienne. «Il fallait convaincre, et la politique du Président Bouteflika pour la paix et la sécurité du pays, à travers la Concorde civile et la Réconciliation nationale, a été un exemple», précise-t-il.

Par ailleurs, M. Messahel, qui évoqué les différentes actions diplomatiques de l'Algérie pour le retour de la paix et la réconciliation nationale, dans plusieurs parties du monde, notamment en Afrique avec les conflits entre l'Ethiopie et l'Erythrée, au Mali et en Libye, a rappelé l'exemple de la Syrie. Pour lui, la Syrie est un véritable exemple du «vivre ensemble durant des siècles». «Ce pays symbolise cette idée du vivre ensemble», souligne le ministre, qui a fait remarquer que «tout cela est parti en fumée en six années.» «Et c'est pour cela que l'Algérie défend l'idée de résoudre les conflits par la paix, et les exemples sont nombreux sur ce principe, qui participe au développement des pays, de la paix et de la prospérité», explique M. Messahel, pour qui «cette idée a besoin d'être soutenue, quand on voit les conflits qui ont lieu un peu partout dans le monde, notamment au Moyen Orient.»