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Constantine - Secteur des forêts: Des opportunités d'investissement avérées

par A. Mallem

  «La plus-value tirée de nos forêt par des réseaux informels se trouve actuellement ailleurs, en Tunisie et au Maroc. Nous voulons la garder chez nous en s'appuyant sur des opérateurs économiques locaux. Nous voulons aussi parvenir à organiser tous les réseaux informels qui exportent nos produits dans les marchés internationaux en réalisant cette plus-value», a déclaré hier M. Medjedoub Hocine, conservateur des forêts de Constantine, à l'ouverture d'une journée d'étude sur les opportunités d'investissement dans le secteur des forêts. Parlant de l'investissement dans les plantes aromatiques et médicinales, il dira que «les gisements existent et nous les avons identifiés à travers pratiquement toutes les forêts de la wilaya. Nous voulons aller vers la domestication de ces plantes, par la création de périmètres de développement, pour les mettre à disposition des investisseurs qui ont été invités à cette journée d'étude. Nous avons constaté qu'il y a des prémices d'investissement dans ce créneau et dans beaucoup d'autres».       

Les potentialités sont là, a ajouté notre interlocuteur, «nous faisons un appel pressant aux investisseurs que la réglementation en la matière est très souple, puisque la procédure c'est l'adjudication».

Cette journée d'étude a été organisée hier par la Conservation des forêts de Constantine en collaboration avec l'université Constantine 1 des Frères Mentouri et la participation de plusieurs partenaires, ainsi que d'investisseurs potentiels venus pour connaître les possibilités d'investissement dans nos forêts. C'est M. Saighi Kheireddine, chef de service à la Conservation, qui a fait une communication pour présenter les opportunités d'investissement dans ce secteur, à travers plusieurs créneaux : l'autorisation d'usage, la cynégénétique et la chasse, l'écotourisme, la transformation des plantes aromatiques et médicinales, etc. «Nous avons créé dernièrement le conseil interprofessionnel de la filière plantes aromatiques et médicinales constitué de professionnels qui possèdent des laboratoires en cosmétique et en pharmaceutique. Il y a aussi des herboristes. Il y a même des propriétaires terriens qui veulent investir dans la domestication des plantes médicinales et aromatiques. Ce sont là autant d'investisseurs potentiels qu'on veut organiser», a dit le conférencier. Le conservateur des forêts est intervenu à ce moment pour compléter en disant «nous voulons aussi développer certaines espèces rustiques, comme le caroubier, l'olivier et, pourquoi pas, le pistachier parce que nous disposons de zones semi-arides où ce dernier peut vivre facilement». Et de signaler qu'il y a actuellement une seule région d'Algérie qui fait le caroubier et l'exporte, la région de Tlemcen. «On peut donc développer dans notre wilaya ce produit très rentable. Nous avons beaucoup d'espaces marginalisés qui peuvent être utilisés pour le développement d'espèces comme la plantes aromatiques et médicinales, le romarin, la lavande, le serpolet, l'églantine, le cyprès et l'eucalyptus. Des arbres fruitiers comme le pistachier, le noyer, l'amandier, l'olivier et le caroubier».