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Tlemcen: L'Education veut revoir sa copie

par Khaled Boumediene

L'évaluation des performances des élèves et du rendement du système scolaire algérien est au centre d'une rencontre des membres du conseil national des programmes, des experts universitaires du premier et du deuxième palier, des inspecteurs des langues nationales et étrangères (arabe, français, anglais et tamazight) et des cadres du ministère de l'Education nationale, Farid Berramdane (conseiller de la ministre de l'Education), Benmoussat Boumediene (cabinet du ministère de l'Education), Moussa Abbès (inspecteur central), Dif Allah M'hamed (inspecteur central) et Medjahed Leila (cabinet du ministère). L'objectif de la rencontre de trois jours, qui sera clôturée ce mardi par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, est d'exploiter les résultats de l'enquête sur les erreurs recensées dans les examens nationaux, menée de 2016 à 2017, qui, selon M. Berramdane Farid, ont servi de base pour l'analyse de la prestation du système scolaire et les performances des élèves, notamment en ce qui concerne la compréhension de l'écrit, la culture mathématique et scientifique. Au 21eme siècle, a-t-il ajouté, «les compétences de l'élève sont évaluées en tenant compte de la capacité de raisonner, de poser les problèmes tout en dotant l'élève de grilles de lecture lui permettant de décrypter des messages dans un monde interconnecté». Le conférencier a en outre précisé que «ce référentiel national de compétences des élèves, qui entre dans le cadre de la stratégie du ministère de l'Education nationale, va jusqu'à l'horizon 2030.

Le système scolaire algérien est en train de traverser une crise de croissance tout à fait naturelle, car l'Algérie a atteint tous ses objectifs sur le plan quantitatif. Elle est même au sommet de la pyramide, mais beaucoup reste à faire sur le plan de la qualité. Aujourd'hui, on passe aux champs conceptuels scientifiques de qualité, aux bons outils méthodologiques techniques d'évaluation, car l'objectif de la qualité réside dans le degré de compétence de l'élève algérien par rapport aux standards internationaux. La ministre est en train de recadrer l'école par rapport aux paramètres internationaux. L'ambition de l'école nationale républicaine ne peut être que dans ce contexte-là d'où la mise en place d'une standardisation nationale typiquement algérienne englobant une référence nationale et générale pour l'éducation à partir d'indicateurs de qualité d'apprentissage, évaluation et formation».

Pour sa part, M. Benmoussat, a mis l'accent sur la nécessité du management qui doit changer tout le système éducatif d'ici 2021. «Il y a un déficit cognitif chez nos élèves, et c'est la grande faille de notre système scolaire et c'est justement grâce à la ministre de l'Education que la vérité sur le niveau de nos élèves a été mis au jour à partir de statistiques réelles et non erronées pour connaître le vrai visage du système éducatif, et en suivant une nouvelle méthodologie d'évaluation rationnelle tenant compte du relevé de l'erreur, la forme correcte, la fréquence, le type d'erreur, la classification, la numérisation, le traitement, l'interprétation et la remédiation», a-t-il expliqué.