Le projet figurait sur les tablettes des autorités locales depuis
longtemps déjà, sans jamais voir le jour. Prévu sur cinq étapes, «le nouveau
plan de circulation de la ville de Tiaret qui est à sa quatrième phase d'étude
sera achevé fin avril prochain», avait pourtant annoncé le directeur des
Transports en janvier dernier. Mais sur le terrain cahoteux de la réalité, le
nouveau plan de circulation que les Tiarétiens
attendent depuis une vingtaine d'années n'a toujours pas vu le jour. Avec une
ville qui connaît une extension effrénée et une augmentation constante du parc
automobile, Tiaret étouffe, surtout dans la partie centrale de la giga- cité.
«Pourquoi un chef-lieu de l'une des plus grandes wilayas de l'ouest du pays
continue à être desservie par une seule voie de communication entre le nord et
le sud de la ville» s'interroge Khaled, un ancien élu local. Plusieurs fois
remis sur le tapis par les responsables locaux, le nouveau plan de circulation
«ne risque pas de voir le jour avant longtemps» renchérit Ali, gérant d'une
auto-école.
Depuis plus d'une décennie, la capitale des hauts plateaux de
l'Ouest est en butte à des problèmes d'embouteillage à l'intérieur du tissu
urbain, surtout avec l'augmentation vertigineuse du parc automobile et
l'étranglement du centre-ville. Ceci sans parler de la dégradation de la
chaussée dans plusieurs endroits, pourtant plusieurs fois retapée, à l'image du
pont donnant sur le siège de la radio locale qui menace de s'effondrer à tout
moment en raison d'un affaissement qui s'accentue chaque jour un peu plus.