«Les jeunes entrepreneurs déplorent le manque de soutien des
autorités», c'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, M. Mourad Si Youcef,
secrétaire général de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE)
de la wilaya de Bouira, lors de la journée d'étude
sur la création et l'accompagnement des petites et moyennes entreprises à
caractère social qu'a organisée la Maison de l'entrepreneuriat au niveau de
l'auditorium de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Comme il y a
plusieurs obstacles dont se plaignent les jeunes entrepreneurs, notre
interlocuteur a tenu d'énumérer quelques-uns, parmi eux : « Le premier obstacle
se sont les banques qui saisissent les matériels des promoteurs. Il faut aussi
rendre possible l'accès des jeunes entrepreneurs aux marchés publics. Nous
avons droit dans la règlementation à 20% des marchés publics, mais dans les
faits, nous sommes très loin de la norme. Il faut aussi que les grands
promoteurs songent à contracter des conventions avec les petits entrepreneurs.
Nous demandons surtout l'établissement des cahiers des charges types pour les microentreprises. J'insiste beaucoup sur ce dernier point
», a-t-il renchéri. Quant à Mme Nassima Damou, présidente de la FNJE à l'échelle locale, cette
dernière a relaté également les déboires vécus par les jeunes entrepreneurs et
dira dans ce sens : « Nous sommes un syndicat qui est censé protéger les
intérêts moraux et matériels des jeunes entrepreneurs et nous sommes structurés
dans 48 wilayas. Malgré cette disposition, nous butons sur pas mal de
problèmes. Des jeunes entrepreneurs créateurs de microentreprises
sont en quête de locaux, au moment où nous voyons des locaux fermés, voire
complètement abandonnés, au lieu de les attribuer à ces jeunes entrepreneurs
qui sont aptes à les rentabiliser ». Par ailleurs, cette journée d'étude sur la
création et l'accompagnement des petites et moyennes entreprises a vu la
participation de 27 entreprises (start-up) et une consultante de Humain
développement network (HDN), Mme Meriem Hafidh, qui a
eu à intervenir sur le consulting et l'assistance des entreprises, la
communication d'entreprises, les conseils études et assistance des entreprises.
« Vous savez que la société algérienne est en manque de formation, donc notre
objectif est de créer des entreprises à caractère social, d'assurer
l'autonomisation de la femme et l'innovation académique. En tout, notre
leitmotiv est l'entrepreneuriat social et le business moderne et nous avons
choisi 5 wilayas pilotes. Nous avons déjà parcouru El Oued, Biskra, Oran et
nous sommes aujourd'hui à Bouira », a-t-elle annoncé
aux participants, en présentant son projet de So' Opportunity,
Studying from social opportunity (Etudier pour des opportunités sociales). En
somme, cette journée a été dédiée aux jeunes étudiants porteurs de projets,
notamment ceux qui ont proposé des idées et exposé leurs projets devant un jury
qui a agréé la concrétisation et la matérialisation de leurs idées porteuses.
Une cérémonie de remise de prix et d'attestations a été effectuée au profit de
8 étudiants qui ont été sélectionnés pour l'accomplissement et la réussite de
leurs projets. Parmi les étudiants reçus, nous trouvons des hydrauliciens, des
informaticiens et des chimistes. A noter, enfin, que la Maison de
l'entreprenariat de l'université de Bouira a organisé
récemment au profit des étudiants porteurs de projets, notamment dans
différentes spécialités, une session de formation qui a duré un mois. Cette
session désignée Crée (créer mon entreprise) est en réalité un programme
inspiré principalement de celui de l'Unesco dont la formule est : ?'Je crée ma
petite entreprise''.