Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Un nouveau cahier de charges pour la concession des plages à Aïn El Turck: Des transats et des parasols de couleur unie installés à la demande du client

par Rachid Boutlelis

  Un nouveau cahier de charges concernant l'exploitation des solariums est en cours d'élaboration et sera prêt avant l'ouverture officielle de la saison estivale, apprend-on d'une source proche de l'APC d'Aïn El Turck. Il s'agit des transats qui devront remplacer les chaises et des parasols d'une couleur unie. Contacté à ce sujet, le maire d'Aïn El Turck a expliqué, en ce qui concerne la municipalité dont il gère les destinées, «nous nous attelons à mettre un terme à cette anarchie avec la programmation d'une opération d'assainissement dans un premier temps, qui s'identifie à travers l'obligation de parasols d'une couleur unie et de transats au lieu des vulgaires chaises en matière plastique. Nous exigerons que les transats ne soient installés qu'à la demande du client.

Les exploitants de cette activité saisonnière sont astreints à ne pas les exposer sur la plage». Toujours est-il, selon le constat établi sur le terrain, à moins d'un mois de l'ouverture officielle de la saison estivale, le sempiternel problème des solariums clandestins a ressurgi sur les plages jalonnant le littoral ouest et ce, avec tous les désagréments et autres contraintes qui en découlent, notamment sur les familles. Ce triste constat a été relevé sur le terrain dès le début de ce weekend, caractérisé par une hausse sensible de la température, dont ont profité des dizaines de familles pour une sortie d'oxygénation au bord de la mer. La grande majorité d'entre elles a été, cependant, surprise par l'accaparation de certains espaces par des solariums activant évidement dans l'informel, qui ont fait leur apparition précoce sur les plages prisées comme à titre d'exemple le site des Andalouses et sur les plages de la commune de Bousfer entres autres. En effet, celles qui ont rapporté leurs accessoires ont été consternées au plus haut point en se faisant apostropher par de pseudos employés de ces solariums clandestins.

Leur comportement et leurs propos, frisant l'outrage, ont découragé nombre de pères de famille, qui ont été dans l'obligation de débourser entre 400 et 600 dinars de centimes pour louer une place au soleil au bord de la mer, l'espace d'une demi-journée. Payer et profiter de l'air iodé ou être prié de quitter les lieux. «Pour mes enfants, je me suis trouvé dans l'obligation de débourser 400 dinars alors que je dispose de mon propre équipement de plage et ironie du sort ce n'est pas encore la saison estivale. Nous nous interrogeons sur la présence de ces solariums et sur l'absence quasi-totale de contrôle», a déploré un responsable de famille venue jeudi de la banlieue d'Oran pour passer une journée aux Andalouses. Notons que ce malheureux état de fait a été relevé sur plusieurs plages de la daïra d'Aïn El Turck. Des témoignages similaires de familles frustrées et choquées, dont certaines ont été carrément chassées du territoire proclamé propriété de ces solariums, ont été formulés lors de ce weekend.. Toujours est-il qu'au cours de ce début de weekend certains responsables de familles ont aussi dénoncé le climat délétère prévalant dans certaines plages dudit littoral, qui affirment-ils «sont tout simplement à déconseiller pour les familles». Ce malheureux constat s'explique en partie à travers le fait que les ouvertures des postes de police des plages et ceux de la gendarmerie nationale ne sont en fait prévues qu'avec le lancement officiel de la saison estivale. Vraisemblablement afin d'éviter d'être confrontés à cette situation complexe, certaines familles ont préféré bivouaquer sur les espaces verts à l'orée des zones boisées cernant partiellement les alentours des Andalouses.