Modernisation. C'est le maître mot du processus enclenché par l'Agence foncière de la wilaya d'Oran. D'une visite-prospection à l'AGERFOR, qui a élu nouveau domicile dans un superbe édifice, à la zone des sièges USTO, il ressort qu'il ne s'agit pas, loin de là, d'une modernisation de façade. En fait, ce n'est rien de moins qu'un changement de fond.

Rien que pour l'aspect « amélioration du service public », l'Agence foncière d'Oran devrait, en principe, être insérée dans le circuit de la visite annoncée du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Objectivement, cet établissement public, placé sous la tutelle du wali, offre aujourd'hui un bel échantillon du programme national de mise à niveau de la qualité du service public, qui constitue un enjeu primordial du processus de réforme de l'Etat. Quand on y ajoute l'informatisation totale de l'administration et de la gestion -réalisée en un délai record-, la numérisation du fonds d'archives, l'interconnexion des antennes, l'instauration d'un dossier client électronique?et, cerise sur le gâteau, le recours à l'énergie solaire photovoltaïque pour faire marcher l'administration, l'opportunité de l'intégration de ce point à la tournée du MICL s'accroît davantage. En fait, le projet de modernisation, sur tous les plans de l'Agence de gestion et de régulation foncières et urbaines de la wilaya d'Oran (AGERFOR), était finalisé et ficelé, depuis plusieurs mois, mais la direction était obligée d'en surseoir la mise en œuvre à la délocalisation du siège. En effet, l'ancien bâtiment sis rue ?Bahi Amar', Es Sénia, un immeuble sommairement aménagé en bloc administratif, en 2008, sous la pression de l'exiguïté et de l'inadéquation de l'ancien siège, situé au cœur de la cité USTO, ne s'accommodait d'aucune réorganisation dans le sens d'un meilleur fonctionnement avec, à la clé, l'introduction des outils TIC, dans l'administration et la gestion. Parallèlement, donc, à la mise au point d'un plan de modernisation intégral, la direction de l'Agence foncière avait lancé un projet de réalisation d'un nouveau siège, à la zone des sièges à l'USTO, qui répond, parfaitement, aux normes et aux besoins. Le chantier, qui a démarré en février 2017, a été mené à bout dans un délai record, puisque le bâtiment vitré en structure R+3 avec sous-sol, a été réceptionné, équipement compris, en février 2018, et mis en service le mois d'après. Nouveau siège, nouvelle organisation. A commencer par l'accueil du public.

Le port obligatoire d'uniformes et de badges pour l'ensemble du personnel saute aux yeux. Toutes les dispositions pour que les employés se dévouent à leur travail et se consacrent, pleinement, à la prise en charge des clients ont été prises, dont en prime la restauration en interne, une salle de prière, un parking réservé? Dans les différents services, l'informatisation frôle déjà le taux de 100 %. Le « ratio » paperasse est réduit au strict minimum.

Les Archives entièrement numérisées

La numérisation des Archives, tous segments confondus, est déjà bouclée. L'informatique a considérablement réduit le volume de rayonnage d'archives, et avec lui, le risque (qui était plus que théorique avant le déménagement à l'USTO) de détérioration et de perte accidentelle de fichiers et données. La sécurisation des informations est optimale, notamment en ce qui concerne les dossiers-mères qui étaient, auparavant, dans des conditions d'archivage pour le moins peu rassurantes, qu'il s'agisse des finances, de la comptabilité, du foncier ou la technique. L'Agence foncière travaille, désormais, avec un dossier client électronique, tant en ce qui concerne les logements de différentes formules que pour les lotissements à usage d'habitations ou économique, les locaux commerciaux, etc. En moins de rien, l'Agence foncière de la wilaya d'Oran a basculé de la gestion paperassière à l'administration électronique. Par exemple, 24 heures après le versement bancaire, le client a son ordre de versement (O.V) sur simple appui sur le bouton du clavier. Idem pour le document dit « mainlevée » et le dossier de base à transmettre au notaire pour l'établissement d'acte. Bref, on peut dire que l'Agence foncière a bien pris de l'avance par rapport aux autres instances locales concernées par le processus de numérisation du secteur du foncier, en général.

Le cas de l'AGERFOR est sensé et doit inciter les autres administrations, intervenant dans le circuit du foncier à aller plus vite, dans cette démarche car le système archaïque, pour ne pas dire le système ?D', les carences, les dysfonctionnements, le manque de coordination entre les différents services, les entraves bureaucratiques rencontrées par les citoyens, en matière de conservation foncière, de cadastre et des biens de l'Etat, sont toujours présents, quoiqu'à des degrés différents, en passant d'une administration à une autre, d'une subdivision à une autre et d'un service à un autre.