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Constantine - Subventions au profit des implantés cochléaires: Des parents demandent une commission d'enquête

par A. El Abci

D'anciens membres de l'association des implantés cochléaires, et parents eux-mêmes d'enfants ayant subi une intervention chirurgicale pour retrouver l'ouïe, ont tenu hier un sit-in devant le cabinet du wali, pour demander l'ouverture d'une enquête sur les subventions que l'association reçoit de la wilaya et des pouvoirs publics.

Selon leur représentant, Mohcen Boudada, si les opérations chirurgicales sont prises directement en charge par l'Etat, les subventions sont destinées pour l'aide à l'achat des pièces de rechange et accessoires (câbles, piles etc.), nécessaires au fonctionnement post-opératoire de l'implant cochléaire en question. «Seulement nous ne savons pas où va l'argent reçu de la wilaya, de l'APC et des pouvoirs publics en général», relève-t-il.

Et de faire savoir que «la destination de cet argent reste opaque et non connue et lorsqu'on demande des informations, on nous répond que l'argent est déposé dans un compte de l'association, sans fournir plus de détails et informations». Aussi et «jusqu'à maintenant, c'est nous les parents qui supportons les dépenses liées aux accessoires, indispensables à la bonne marche de l'implant qui sont souvent introuvables sur le marché». «Et lorsqu'on déniche une pièce, ajoute-t-il, c'est généralement à des prix exorbitants et insupportables pour les parents», dira-t-il encore.

Questionné sur ce sujet, le président de l'association en question, M. Boulkercha, répond qu'il est au courant des agissements de cette minorité, dont il estimera qu'elle ne dépasse pas les 2% par rapport aux 200 membres de l'assemblée générale de l'association. Et d'affirmer qu'à la limite, «je comprends le désarroi de ces contestataires, en tant que parents et face aux pénuries des accessoires et à leurs prix fou. Seulement ce qu'ils doivent savoir, c'est que le problème des pénuries est national et ce ne sont pas les subventions qui vont y mettre fin.

En tout cas, dira-t-il, je suis serein concernant ce volet puisque c'est l'assemblée générale qui décide des affectations des subventions. Je le suis également pour ce qui a trait aux comptes, qui sont soumis au contrôle du commissaire aux comptes de l'association et transmis après au procureur de la République, au wali et à la direction de la DAS, notamment. C'est dire que nous n'avons aucun problème de ce côté-là. Nous avons jusqu'à maintenant effectué 10 opérations au niveau du CHU de la wilaya, qui les a reprises après une longue absence, avec quatre autres cas prévus pour bientôt et la programmation d'une trentaine pour un peu plus tard», conclura-il.