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Une dizaine de villages côtiers privés de navettes depuis plusieurs années: Le transport dans tous ses états à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

  Des instructions émanant de la wilaya d'Oran ont été adressées aux responsables concernés pour tenter de réguler la circulation du transport public à Ain El Turck, suite aux nombreuses plaintes des habitants des localités allant de St Rock à St Germain. Il s'agit, notamment, à la veille de la ruée estivale, d'améliorer les prestations dans ce secteur névralgique, qui est, durement, confronté à un éventail de couacs, suscitant la désapprobation des usagers. A titre d'exemple les navettes des véhicules de transport en commun, assurant la liaison entre Oran et Aïn El Turck, qui empruntent la double voie, au lieu de la RN 2, qui traverse les six localités côtières du chef-lieu de cette daïra. Ce malheureux état de fait oblige les usagers à prendre un autre moyen de transport, dont les taxis clandestins, synonyme de l'acquittement du prix d'une autre course, pour rallier la localité, lieu de leur résidence et/ou de leur travail. «Il serait plus simple pour nous usagers, que les taxis et autres véhicules de transport public continuent le trajet, sur la RN2, au lieu de bifurquer vers la double voie pour rallier la place Vassas.

Cela nous évitera de débourser encore le prix d'une autre course», ont fait remarquer des usagers. Il importe, également, de signaler que les habitants du village de Cap Falcon sont, également, durement confrontés à l'absence d'une navette de véhicules de transport public, qui devrait assurer la liaison entre Aïn El Turck et leur lieu de résidence. «Nous n'avons pas de collège ou de lycée et nos enfants doivent se rendre, de leurs propres moyens, à Aïn El Turck pour regagner leur établissement scolaire» s'est insurgé un parent d'élève dudit village. Les mêmes déclarations ont été formulées par d'autres habitants de Cap Falcon et de ses localités limitrophes La Madrague et les Coralès, entre autres. Notons, dans ce contexte, que destiné à désengorger la circulation routière, dans la commune d'Aïn El Turck, le projet d'une station urbaine de transport public, devant être réalisé, plus de trois années auparavant, à la sortie du quartier ?Bensmir', communément appelé douar ?naquousse', semble, à priori, avoir été renvoyé aux calendes grecques. Cette station devait mettre un terme au stationnement anarchique des transporteurs. La place Vassas et ses abords immédiats, comme à titre d'exemple, la rue de la Cave, transversale à ce lieu public, en plein cœur de la commune d'Aïn El Turck, illustre, parfaitement, ce déplorable constat à travers le grand désordre qui règne, quotidiennement, en maître, dans ces lieux et qui prend une ampleur démesurée durant la saison estivale. Toutes sortes de véhicules de transport public, en plus des taxieurs clandestins, contribuent allègrement, à cette anarchie, qui suscite le courroux des automobilistes et les piétons de passage dans cette place, zone incontournable pour accéder au centre de la principale commune de ladite daïra. Trois ans plutôt, les habitants de cette commune, notamment ceux demeurant dans les alentours de cette esplanade, qui sont durement confrontés à cette déplorable situation, ont poussé un grand ?ouf' de soulagement et ce, en apprenant qu'une station urbaine de transport public sera, incessamment, réalisée dans leur lieu de résidence.

La réalisation de ce projet, qui a été favorablement accueilli par la population, était en fait synonyme de la fin d'un long calvaire plus, particulièrement, les automobilistes, qui sont dans l'obligation d'emprunter, quotidiennement, les rues transversales à cette place où les embouteillages monstres constituent l'essentiel de l'ambiance. Il s'agissait, en fait, d'un projet accordé, à l'époque, par la wilaya d'Oran, après proposition de la daïra d'Aïn El Turck, pour la réalisation d'une station urbaine de transport public sur une superficie, choisie et retenue au préalable, s'étendant sur un peu plus d'un hectare, longeant le CW 84, qui traverse le quartier ?Bensmir', dans la commune d'Aïn El Turck. Cependant, la population, déçue, au plus haut point, s'interroge aujourd'hui, quatre ans après, sur les raisons qui ont motivé le renvoi de ce projet aux oubliettes.