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Constantine - Fermeture de la gare routière Ouest: Les commerçants reviennent à la charge

par A. E. A.

  Les commerçants de la gare routière Ouest, «condamnés au chômage» depuis cinq mois après fermeture de cette dernière et du transfert des bus et taxis à la zone industrielle «Palma», se sont rassemblés hier devant le cabinet du wali pour solliciter son intervention pour trouver une solution à leur situation. En l'occurrence, diront-ils, «nous réclamons des compensations en locaux ailleurs, car il n'est pas possible de nous acculer à ce sort injuste, nous méritons mieux». «C'est du mépris et de la hogra», clameront-ils.

Et leur représentant, Abdelkader, d'expliquer, «nous sommes 24 commerçants qui avons été surpris par la fermeture de la gare en question, qui était notre seul gagne-pain et s'il est vrai que la majorité des locaux appartiennent à l'APC, il y a lieu cependant d'indiquer que certains d'entre nous sont propriétaires des fonds de commerce». Et de poursuivre «nous déplorons vivement que la décision de cessation d'activité de la gare, et par ricochet de nos commerces, a été prise sans consultation préalable et tout à fait à l'improviste. En effet, nous n'avons pas été mis au courant et le résultat est là, nous avons été mis sur le carreau et réduits au chômage du jour au lendemain, alors que nous sommes tous pères de famille avec femmes et enfants. Et c'est depuis le début de l'année que cela dure ainsi. Le mois de Ramadhan approche et j'avoue pour ce qui me concerne, je suis désespéré et je ne sais vraiment pas comment je vais m'y prendre pour faire face aux dépenses que ce mois sacré nécessite», déplore l'un d'eux. «Surtout, souligne-t-il, qu'avec la famille et particulièrement les enfants, on n'avait pas l'habitude de le passer sans privation, et ce grâce bien évidemment à mon commerce. Aujourd'hui et face à cette nouvelle donne, j'avoue ne plus savoir à quel saint me vouer». Et leur représentant d'intervenir encore, pour signifier «nous sommes totalement déroutés, mais nous avons confiance en le wali et gardons espoir malgré tout en sa personne».

Reçus par le secrétaire général de la wilaya, les protestataires se sont vus dire que leur cas est connu et le dossier est à l'étude, leur demandant un peu plus de patience encore.