Les détenteurs de décision de pré-affectation pour le logement social ayant déposé leurs dossiers en 1992, 94 et 96, et dont les noms n'ont pas été portés sur les listes affichées mercredi dernier et qui ont déjà tenu le lendemain même de l'affichage de la liste des bénéficiaires un sit-in, sont revenus plus nombreux, hier, dénonçant leur exclusion «injuste» et réclamant plus d'explications.

Si la précédente fois, les contestataires venaient de cinq ou six quartiers, ceux d'hier sont de pratiquement de plus d'une quinzaine de cités et quartiers.

Les mécontents, qui se sont rassemblés devant la wilaya et devant le siège de la daïra, déclarent vouloir parler au premier responsable de la wilaya, pour, disent-ils, lui rappeler ses promesses de régularité et transparence des opérations d'attribution de logements. «Et nous resterons là jusqu'à ce qu'il daigne nous recevoir, lui-même et non par l'un de ses collaborateurs. Tout ceux qui sont ici ont bénéficié de décision de pré-affectation, et ce depuis des années maintenant, mais c'est à se demander si ce n'est pas fait juste pour nous calmer», lancent-ils.

Et de poursuivre «sinon comment expliquer que la liste affichée il y a une semaine, qui est la troisième du genre, ceux des 3.000 logements de Massinissa, ne comporte aucun de nos noms ? Pourtant, nos dossiers datent de 1992, 94 et 96, mais, malgré cela, nous n'y sommes pas, contrairement aux noms de bénéficiaires dont les dossiers ont été déposés en 2013 et 2014, alors que la liste est censée concerner juste la période de dépôt allant de 1990 à 2004 et pas au-delà». Et d'affirmer que beaucoup d'intrus des autres wilayas en ont profité, à l'instar de Skikda et Mila, aux dépens des habitants de la ville des ponts. «Les autorités et le wali en personne nous disent qu'il y a une autre liste de 2.500 autres noms, qui paraîtra bientôt. Mais rien n'est moins sûr», disent-ils.

Et de déplorer que cette situation confuse ne présage rien de bon, pour les humbles qu'ils sont, considérant avec regret que le peu de confiance existant entre les autorités et la population est en train de s'effondrer lamentablement. En fin de matinée, les protestataires, ne voyant rien venir, ont décidé de se disperser dans le calme et avec les simples promesses du secrétaire général de la wilaya, rapportées par l'officier de police de service, faisant état de l'affichage de la 2e liste un peu avant l'Aïd sinon juste après. Et le relogement se fera en même temps.