Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Résidence universitaire Haï El Badr: Les étudiantes protestent, la directrice s'explique

par K. Assia

Des étudiantes de la cellule affiliée à l'Union générale des étudiants algériens de la cité des filles Haï El Badr ont protesté, hier matin, afin de dénoncer la détérioration de leurs conditions sociales. Les contestataires, réunies en petits groupes devant l'entrée de la résidence universitaire, ont fermé l'accès à l'administration, au restaurant, au foyer et au cyber de la cité. Elles signalent tout d'abord le défaut d'hygiène qui prévaut dans les blocs y compris au sein du restaurant. Elles dénoncent également l'absence de douches et de chauffage, les coupures d'eau, les perturbations dans l'alimentation en énergie électrique, l'état des chaussées et des accès qui mènent aux différents blocs, et les pannes récurrentes des bus réservés à leur transport. Dans un communiqué de protestation, dont des copies ont été adressées à la directrice de la résidence Haï El Badr, à la direction des œuvres sociales de Bir El Djir, à l'Office national des œuvres sociales, les contestataires affirment avoir toujours soulevé ces insuffisances et des promesses ont été données pour y remédier mais en vain.

Elles précisent que la cité n'a pas d'ambulances pour le transfert des étudiantes en cas d'urgence vers les structures sanitaires. D'autres revendications ont été aussi formulées par le groupe d'étudiantes, notamment l'absence d'activités culturelles leur permettant de s'épanouir, le manque d'éclairage public à l'intérieur de la cité et à l'intérieur des blocs et la dotation de la bibliothèque de livres ayant un rapport avec les différentes spécialités enseignées. Suite à ce mouvement de protestation, une réunion a regroupé la directrice de la cité, les différents chefs de service et les représentantes des contestataires afin de débattre l'ensemble des préoccupations.

Selon Mme Harchaoui, directrice de la résidence des filles Haï El Badr, on apprend que ce mouvement «est illégal car les protestataires n'ont pas respecté la réglementation en vigueur et qui est d'aviser les responsables 24 heures avant le début de la contestation». Idem pour les autres services qui ont été fermés dont le restaurant où un service minimum devait être assuré en application des lois en vigueur. Ainsi et en explicitant les efforts consentis dans l'amélioration du cadre de vie des résidentes, la responsable a tenu à préciser que les directives de la tutelle sont claires. Aucune opération de réfection ou d'entretien ne peut être lancée sans qu'un budget ne soit alloué.

Celle-ci dément tout manque ou insuffisance dans l'éclairage public, soulignant que le chef de l'équipe technique est mobilisé tous les jours afin d'intervenir en cas de panne ou de coupure d'électricité. Idem pour l'hygiène à l'intérieur des blocs où une équipe de trois femmes de ménage est mobilisée tous les samedis pour l'entretien des sanitaires, le ramassage des ordures et le nettoiement des blocs. Pour ce qui est de l'absence de douches, le problème est que le poste de détente du gaz de la résidence, jugé défaillant, a été fermé par Sonelgaz. Même cas pour le chauffage. En ce qui concerne l'alimentation en eau potable, les travaux, entamés il y a quelques jours au niveau du quartier de Choupot, ont perturbé l'alimentation de plusieurs zones dont la résidence universitaire. Pour parer aux problèmes, les responsables ont eu recours à la bâche d'eau qui ne pouvait alimenter que le rez-de-chaussée, explique-t-on. La responsable a affirmé que tout le personnel est à cheval en matière de restauration, d'hébergement, de transport avec pour objectif d'améliorer le cadre de vie des résidentes. Nous travaillons avec le budget alloué, a-t-elle ajouté. Un projet pour doter toutes les cités universitaires d'une ambulance a été retenu par la tutelle à l'horizon 2019, apprend-on. Pour ce qui est des activités culturelles, la responsable affirme que plusieurs activités ont été organisées mais ont connu un manque d'engouement de la part des étudiantes. Notons qu'un dossier technique a été adressé à la tutelle pour le cas du poste de détente. Idem pour les autres revendications qui ont été adressées aux directions des œuvres universitaires.