Plus
de 60 constructions érigées illicitement, dans la commune de Béthioua, ont été démolies, durant les journées de vendredi
et samedi, par les autorités locales apprend-on de sources de la wilaya d'Oran.
Juste après le relogement des occupants des lieux, au site des ?93 logements
sociaux', les autorités locales ont ordonné la démolition de toutes ces
constructions illicites afin de barrer la route à d'autres opportunistes et de
récupérer l'assiette foncière. En effet, chaque relogement des familles, dans
le cadre de la résorption de l'habitat précaire, est suivi de la démolition du
lieu anciennement habité. L'objectif est de mettre un terme à tout dépassement
pouvant survenir et lutter contre le squat des espaces par d'autres familles,
dans le but d'obtenir des logements sociaux. Lors d'une séance de travail,
tenue il y a quelques mois, en présence des différents services, le wali d'Oran
a réitéré ses engagements à lutter contre la prolifération des habitations
illicites, en appelant les responsables à appliquer la loi, dans toute sa
rigueur. Au quartier de Ras El Ain et après les différentes opérations de
relogement des familles et la démolition de toutes les habitations
désaffectées, une grande action de collecte et de ramassage de tous les déblais
a été préconisée, afin de dégager les assiettes de terrain lesquelles seront
clôturées. Les responsables locaux prévoient donc d'installer des grillages
tout autour de ces terrains qu'ils soient privés ou publics. Plus de 500
habitations illicites ont été démolies et de nombreuses dispositions prises
pour éviter toute nouvelle construction sur le site éradiqué. Toutefois, le
phénomène a pris une ampleur alarmante, notamment, dans certaines localités, à
l'exemple d'Arzew, Sidi Chahmi, Ain El Beida, Es-Sénia, entre autres. Dans la seule commune d'Arzew, quelque
1.400 constructions illicites avaient été recensées par la Commission technique
mise en place par l'APC d'Arzew. La wilaya a instruit les maires et les chefs
de daïra à intensifier les contrôles pour mettre un terme au phénomène qui,
malheureusement, a terni l'image de plusieurs villes algériennes.