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Constantine - Affichage de la liste des 2.500 logements sociaux: Sit-in devant le cabinet du wali

par A. E. A.

Des postulants au logement social, détenteurs de décision de pré-affectation, ayant déposé leurs dossiers en 1990, 94 et 96, et dont les noms n'ont pas été portés sur les listes de bénéficiaires affichées mercredi dernier, ont tenu jeudi dernier un sit-in devant le cabinet du wali pour protester contre leur exclusion et réclamer des explications. Selon des animateurs du rassemblement, les contestataires sont originaires de différents quartiers et cités de la ville des ponts, à l'instar de Sidi Mabrouk, Oued El-Had, Daksi, Ziadia, Belouizdad (ex-Saint Jean) et Emir Abdelkader.

Les mécontents disaient vouloir parler au wali et pas à une autre personne et qu'ils ne bougeront pas tant qu'ils ne le verront pas. «Car, lance l'un d'eux, c'en est trop ! Nous avons en poche des décisions de pré-affectation, mais c'est à se demander si cela veut dire quelque chose».

Et d'expliquer «c'est la troisième liste affichée où je ne trouve pas mon nom, alors que j'ai déposé ma demande depuis plus d'un quart de siècle, soit en 1994, et je trouve cela inadmissible», lance-t-il avec colère. «Surtout, intervient un autre, que les listes en question sont censées concerner les demandes datant de la période allant de 1990 à 2004, alors que mon dossier date aussi de 1992 et je ne figure pas». Toujours selon nos interlocuteurs, des noms de personnes qui ont fait leurs demandes en 2010, 2012, 2013 même 2016 ont été portés sur les listes, «alors que nous qui l'avons fait beaucoup plus tôt, nous n'y sommes pas». En plus, feront savoir d'autres, sur les listes de 2.500 bénéficiaires, il y a des noms mentionnés deux fois.

Et d'ajouter, en vérité, si l'on compte bien il n'y a que 2.016 logements et non pas 2.500, comme annoncé par les autorités. Et de souligner que «cette situation est confuse, voire douteuse».

Selon nos interlocuteurs, les protestataires sont passés d'abord par la daïra et en l'absence de son 1er responsable, ils ont décidé de venir voir le wali pour lui demander où sont ses promesses. Ils ont fait le pied de grue devant le cabinet jusqu'en début d'après-midi, sans résultat, et se sont résignés à se disperser non sans promettre de revenir.