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A l'occasion de la célébration de la Journée internationale
de la liberté de la presse, l'Association des journalistes et correspondants de
la wilaya de Blida a organisé, mercredi, une rencontre au cours de laquelle le
traitement médiatique des affaires mettant en cause des enfants a été abordé.
En effet, privilégiant le côté scoop et sensationnel, certains médias ne
tiennent guère compte des dégâts qu'ils peuvent causer à des enfants, des
dégâts moraux traumatisants qui pèseront sur eux jusqu'à la fin de leur vie.
Cette rencontre s'est voulue une occasion pour les professionnels pour
s'imprégner des règles déontologiques et légales pour éviter de mettre en
danger moral des enfants, rappelées par un spécialiste de la question, M. Fateh Djamel, magistrat et directeur de la protection de
l'enfance au niveau de l'Instance nationale de protection et de promotion des
droits des enfants. De prime abord, l'orateur a appelé l'ensemble des
journalistes sur la nécessité et le devoir de vérifier l'information mettant en
cause des enfants avant de l'éditer : «Souvent, le journaliste essaie de se
distinguer par rapport à ses confrères et donne une information qu'il croit
être un scoop et qui peut nuire beaucoup à l'enfant», précise-t-il. Il continue
en assurant que «l'éducation et la protection de l'enfant commencent, bien sûr,
au niveau de sa famille mais la presse a un grand rôle à jouer dans cette
protection et la promotion de ses droits. Parfois, il faut faire la part des
choses et réfléchir avant de diffuser une information sur, par exemple, le
kidnapping d'un enfant et, surtout, vérifier l'exactitude de cette
information». Toujours dans le même sens, le directeur de la protection de
l'enfance explique que le journaliste ne doit pas écrire et diffuser tout ce
qu'il sait et rappelle en même temps les procédures pénales en cas de
diffamation.
Lui emboîtant «la parole», M. Abdelkrim Tafarganit, enseignant à l'université d'Alger, estime que les médias algériens traitent, aujourd'hui, l'information mettant en cause des enfants de manière dramatique, rappelant les cas des petites filles Chaïma et Nihal pour lesquelles la presse nationale a exploité l'information pour en faire une source intarissable. «Parfois, le scoop est à double tranchant, il éclaire à temps l'opinion publique pour éviter les fausses rumeurs mais il peut mettre en garde les criminels qui exploitent l'information pour se soustraire à la justice», explique-t-il. |
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