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Le jeu collectif a prévalu

par Adjal Lahouari

Depuis la finale de 1991, les acteurs ont changé dans les deux équipes, mais il n'en demeure pas moins que la volonté de conquérir le trophée était égale dans les deux camps. Tous les observateurs et consultants ont été unanimes pour dire que l'USMBA a bien mérité de gagner, car ses réalisations furent la conclusion de deux actions collectives, alors que celle de la JSK le fut sur coup franc. Le jeu collectif était du côté de l'USMBA, alors que les gars de la JSK ont opté pour le jeu vertical, par de longues balles le plus souvent renvoyées par la défense belabbesienne bien articulée autour de l'expérimenté Benabderrahmane.       D'ailleurs, le coach Bouzidi s'est égosillé pour corriger cette lacune, mais rien n'y fit. Hormis quelques bonnes séquences au milieu du terrain, les Canaris sont tombés dans le piège de la précipitation, l'un des grands défauts des joueurs du temps présent. Sans doute qu'en première mi-temps, ils avaient une «excuse » plus ou moins acceptable avec ce but encaissé trop tôt, ce qui a dû chambouler leurs prévisions et l'organisation arrêtée par le staff avant le coup d'envoi.

Car, à vouloir combler ce handicap, les Canaris ont commis des erreurs. D'abord, celle de balancer de longues balles vers l'avant, sachant pourtant que c'était pain bénit pour les défenseurs de Chérif El Ouazani. Ensuite, de manquer de concentration lors de leurs bonnes séquences en ne cadrant pas leurs tirs. En seconde période, ils ont quelque peu bousculé leurs adversaires mais sans réussite. Le comportement du gardien Asselah a aggravé la situation et on s'explique mal comment un keeper aussi expérimenté commette un tel geste qui a gravement lésé son équipe. Son remplaçant a d'ailleurs prouvé sa valeur par la suite. Les hommes de Bouzidi se sont dépensés sans compter, jetant toutes leurs forces dans la bataille. Il est vrai que l'USMLBA, avec un but d'avance, pouvait voir venir et se contenter de contre-attaques d'ailleurs bien construites. En outre, jouer face à un adversaire réduit à 10, c'est certainement plus rassurant, alors que les Canaris s'énervaient de voir les minutes s'égrener au tableau d'affichage.

Peut-on dire que la JSK a passé une saison noire ? Oui et non. Oui, en raison des conflits internes et des multiples changements au niveau de la barre technique. Oui, parce qu'elle a été tout le temps sous la menace de la relégation. On revanche, on tiendra compte que le maintien est pratiquement assuré et qu'arriver en finale reste tout de même une performance pour une équipe aux abois. Espérons que ce glorieux club retrouve son lustre pour le plus grand bien du football algérien.