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USMBA: La victoire du savoir-faire de Cherif El Ouazani

par Kamel Mohamed

La victoire de l'USMBA contre la JSK (1-2) en finale de la Coupe d'Algérie aura été une juste consécration pour cette équipe qui connait une certaine stabilité au niveau de son staff technique notamment. La logique aura été respectée dans la mesure où une victoire de la JSK aurait été illogique, pour ne pas dire injuste.

C'est aussi une juste consécration de l'entraineur Si Tahar Cherif El Ouazzani qui est à la tête de cette équipe depuis deux saisons. Cet ancien milieu récupérateur de la sélection nationale des années 1990 a réussi à bâtir une équipe en deux années. Il est vrai qu'il a connu des difficultés en raison du manque de résultats dû au manque de moyens matériels et financiers, mais son savoir-faire a fini par prévaloir. L'ancien numéro 6 du MCO est l'élève du technicien allemand, Peter Schnittger, qui avait formé une poignée de techniciens algériens lorsqu'il avait occupé le poste de responsable de la direction technique nationale de la FAF dans les années 2004-2006. Cherif El Ouazani, Djamel Menad, Abdelkrim Aradji, Abdelkader Soltani et d'autres techniciens qui s'affirment aujourd'hui sur la scène footballistique nationale avaient été formés par Schnittger. D'autres techniciens encore plus jeunes, comme Kheireddine Madoui, Dziri Bilal, Omar Belatoui, Lamine Bougherrara et Hocine Achiou sont en train d'émerger et d'assurer la relève avec beaucoup de talent des entraîneurs de l'ancienne génération. Cherif El Ouazzani fait partie de cette nouvelle vague d'entraineurs dont le travail a fini par porter ses fruits.

Deux ans après son passage à Sidi Bel-Abbes, il a réussi à décrocher la Coupe d'Algérie. Il aurait pu prétendre à de meilleurs résultats en championnat si la FIFA n'avait pas défalqué six points à l'USMBA au début de cette saison en raison d'un litige financier avec un joueur étranger. En ce sens, la logique a été respectée lors de cette finale.

La JSK avait débuté la saison avec le scandale du stage de Tunis où deux entraineurs s'étaient présentés devant les joueurs. Ce malheureux épisode a été suivi de la destitution du président Mohand Cherif Hannachi, remplacé par Hamid Sadmi, lequel a été floué par des pseudo-investisseurs italiens. Sadmi a été remplacé par un directoire, avant que Cherif Mellal ne soit désigné président. Pour ce qui est de l'encadrement technique, la JSK a battu le record du nombre d'entraineurs en une seule saison. Le duo Rahmouni-Moussouni, puis Enrico Fabrico, Jean-Yves Chay, Azzedine Nait Djoudi, Noureddine Saâdi et Youcef Bouzidi s'y sont succédé. On est donc tenté de considérer que la défaite de la JSK en finale est justifiée, alors qu'une victoire aurait été une consécration injuste de l'instabilité. Bravo à l'USMBA !