Les enseignants des classes d'alphabétisation au niveau de la wilaya réclament la régularisation de leur situation professionnelle, demandant de leur rendre justice par une titularisation dans leurs postes et le paiement régulier de leurs salaires, qui demeurent toujours réglés avec de grands retards, depuis des années. Ainsi et selon des enseignantes concernées, l'enseignement des adultes dans le cadre de la lutte contre l'analphabétisme, au sein de l'association Iqraa ou de l'annexe de Constantine de l'Office national, est une chose des plus difficiles.

Et ceux et celles qui ont la charge de faire reculer l'analphabétisme dans la wilaya revendiquent d'être recrutés de façon permanente dans les postes qu'ils occupent. Faisant savoir, dans ce sillage, que les contrats qu'ils ont signés sont limités dans le temps, ce qui les prive des plus simples droits et avantages, en plus des salaires qui sont réglés depuis pratiquement toujours, seulement au bout de six à sept mois et pas avant. Ils qualifient cette situation d'injuste et abusive, en comparaison avec tous les autres fonctionnaires.

Une enseignante nous dira qu'elle donne des cours pour adultes à l'association Iqraa depuis 2010 et n'avoir jamais perçu son salaire mensuel, à la fin du mois, mais toujours après six ou sept mois, et parfois cela peut se prolonger plus encore. «J'ai une famille à charge et heureusement que mon mari est employé ailleurs et ne connaît pas ces problèmes», dira-t-elle. Et de s'interroger «qu'en est-il de ceux qui sont seuls à travailler dans le couple ?»

Questionné sur ce sujet le président du bureau d'Iqraa de Constantine, M. Bouhdjar, reconnaît la situation difficile des enseignants, dont les salaires sont réglés avec d'importants retards. «Nous ne cessons d'alerter la tutelle au moyen de rapports et d'écrits, en transmettant toutes ces préoccupations, malheureusement, c'est sans résultat jusqu'à présent», avouera-t-il.