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Constantine - Plaidoyer pour l'actualisation de la loi sur la concurrence

par A. Mallem

  Etablie en 2003, l'actuel le loi sur la concurrence ne tient pas compte des changements intervenus au niveau de la sphère commerciale, ont relevé les commerçants, producteurs et distributeurs de la commune de Hamma Bouziane qui ont été réunis, jeudi dernier, par la direction du commerce de la wilaya au centre culturel de la ville, dans le cadre d'une campagne d'explication de cette loi. D'où l'utilité, ont recommandé ces partenaires, d'actualiser les textes de cette loi pour les mettre au diapason des changements intervenus et de la modernisation de l'activité commerciale qui va entrer dans une autre phase supérieure, celle du commerce électronique, autrement dit le e-commerce et de définir le rôle de régulation que doit jouer l'Etat dans ce sens. « Et dans ce domaine précis, nous constatons qu'il y a un vide juridique qu'il faut combler, notamment au niveau du rôle que doit jouer en l'espèce l'autorité de régulation », nous a déclaré un commerçant participant à la rencontre. Ce sont grosso modo les suggestions et les constats faits par les participants et qui ressortent du débat engagé avec les universitaires et les conférenciers qui ont communiqué sur ce thème de la concurrence associé à celui, très important, de la protection du consommateur. Sur le plan pédagogique, la rencontre a été animée aussi par le vice-président du Conseil national de la concurrence et du représentant de la Fédération des boulangers. A propos de l'opportunité de cette campagne de sensibilisation et d'explication, M. Zidane Boularak, le directeur du commerce de la wilaya qui a présidé la rencontre, nous a déclaré que celle-ci s'est imposée d'elle-même « vu que nous avons constaté sur le terrain que certains aspects de cette loi ne sont pas bien assimilés par les commerçants. Nous avons parlé de la concurrence sous l'angle du développement économique et l'émergence d'une économie concurrentielle, en traitant en parallèle de la protection du consommateur. La rencontre d'explication animée par des universitaires et le vice-président du Conseil national de la concurrence est intervenue pour définir le rôle de cet organisme en tant qu'autorité de régulation et du rôle de la concurrence dans le marketing », a-t-il expliqué. Toutefois, des producteurs auxquels nous avons posé la question ont considéré qu'à l'approche du mois de Ramadan où l'activité commerciale va connaître un regain, il est nécessaire que les commerçants de la wilaya fassent l'objet de tant d'attention et soient sensibilisés et poussés à engager une saine concurrence. Et cela sert également à prévenir toute forme de spéculation sur les prix des produits de première nécessité. Ce sont là, selon nos interlocuteurs, les autres enjeux de cette campagne.