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Santé: Le rassemblement des médecins résidents réprimé à Alger

par M. Aziza

Les services de la police ont violemment réprimé, hier, le déplacement et le rassemblement des médecins résidents, qui ont mis à exécution leur menace de marcher à Alger pour réitérer leurs revendications et rejeter le projet de loi de la santé, en débat actuellement à l'Assemblée populaire nationale (APN).

«Déterminés plus que jamais», les médecins résidents ont investi la rue, dans le début de l'après-midi, en dépit du dispositif impressionnant des forces de l'ordre qui avaient mobilisé tôt la matinée des fourgons et des bus «pour embarquer toutes les personnes qui ont un profil de médecin résident», nous disent des membres du CAMRA.

Les médecins protestataires ont trompé encore une fois la vigilance des services de sécurité en improvisant un rassemblement «forcé» à la place Emir Abdelkader à Alger, après avoir marché à travers certaines rues comme la rue Larbi Ben M'hidi, ex-rue d'Isly. D'autres ont pris un autre chemin et ils se sont rassemblés en face du Parlement pour crier haut et fort «solidarité, dignité, médecins résidents» et «non à la nouvelle loi de la santé».

Encerclés par une armada de policiers, les médecins résidents n'ont pas résisté longtemps à la répression policière. Les services de police ont encerclé les protestataires qui ont été contraints de faire la queue pour un embarquement forcé dans les fourgons de la police. Les plus entêtés ont été brutalisés.

Mais, les médecins résidents continuaient à scander haut et fort leur rejet du projet de loi de la santé au sein des fourgons de la police et en réclamant la dignité.

La stérilité des réunions qui ont regroupé le ministre avec avec les représentants du collectif des médecins résidents sans aucune réponse concrète ou des engagements inscrits dans un PV de réunion de conciliation, et le maintien du service civil obligatoire dans le projet de loi de santé, a poussé les résidents à durcir le ton.

Les médecins résidents ont déjà décidé de ne plus assurer le service minimum et l'activité de garde, et ce à partir du 1er mai prochain. Cette décision a été prise après cinq mois de grève continue, en guise de réponse «aux agissements arbitraires et illégaux de l'administration de l'hôpital et vu la situation financière très délicate des résidents», précise le CAMRA dans un communiqué rendu public.