Les commerçants de la gare
routière ouest, connue aussi par la dénomination «SNTV Boussouf»,
ont tenu hier un sit-in devant le cabinet du wali pour protester contre la
«fermeture de la gare, qui a eu pour effet de les priver de leur gagne-pain et
de les mettre au chômage forcé, et ce sans préavis», disent-ils. Ils réclament
des indemnisations en locaux, ailleurs, menaçant d'actions plus musclées dans
le cas contraire.
Selon leur représentant, M. Bendakir, «c'est à ne rien comprendre, sans préavis et sans
consultation, la gare routière ouest nous a été fermée au nez et barricadée par
des blocs de béton. Les transporteurs (taxis et bus) ont été transférés à la
nouvelle gare, située à la zone industrielle ?Palma', mais rien concernant les
autres activités commerciales». Et d'indiquer «nous sommes 24 citoyens qui
avons des commerces à l'intérieur (cafétéria, gargotes?), dont certains sont
locataires auprès de l'APC de la ville, alors que d'autres sont propriétaires
des fonds de commerce». Et d'ajouter que cette affaire de fermeture
«précipitée» de la gare en question, sans annonce des motifs, a été faite en l'absence
de tout cahier des charges en la matière. C'est ainsi, explique-t-il, que
personne ne sait s'il s'agit de travaux de réhabilitation, de rénovation ou de
transformation en une activité totalement différente. Même si en vérité
beaucoup voient en cette fermeture, sans respect de la règlementation en
vigueur et hors la loi, une future attribution de l'espace de la SNTV Boussouf, à un privé pour monter une usine ou un
supermarché, dit-il. «Pour revenir à nos commerces, qui nous intéressent le
plus, c'est le flou total et pour preuve, estime-t-il, le silence radio
entretenu à notre endroit, et ce depuis le mois de janvier de cette année.
Toutes nos demandes d'audience au chef de daïra, sont refusées, idem pour
celles adressées au 1er responsable de la wilaya ainsi qu'au P/APC. Chacun
d'eux nous renvoie à l'autre». Et de noter «c'est malheureux de nous voir
réserver pareil sort, alors que nous sommes tous à jour pour ce qui concerne
aussi bien les impôts, les loyers, les situations à la Casnos,
etc.». Contacté de nouveau en début d'après-midi, les protestataires diront
qu'ils n'ont pas été reçus au cabinet du wali, mais orientés vers le chef de
daïra et se sont résolus finalement à voir le locataire de l'hôtel de ville, et
ce en l'absence du chef de daïra. Menaçant d'autres actions, si toutes les
portes continuent à leur être fermées au nez.