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Bouira: 2 années d'exclusion contre 12 étudiants pour séquestration du doyen de la faculté

par F. H.

  Nous venons de savoir que 12 étudiants de la faculté des sciences économiques et de gestion des sciences commerciales ont été exclus pour 2 ans de l'université Akli Mohand Oulhadj, suite au conseil de discipline devant lequel ils ont comparu.

Le 21 mars dernier, les 12 étudiants avaient commis des délits de séquestration, d'atteintes aux biens de l'Etat et de menaces de mort sur la personne du doyen de leur faculté, M. Chaâbane Feradj. Un grave dérapage, un acte ignoble perpétré par ces étudiants qui ont fait irruption dans le bureau du doyen et l'y ont retenu de force. La séquestration s'est prolongé de 15h30 à 22h30 sans qu'aucune institution officielle censée veiller sur la sécurité et l'ordre n'a daigné intervenir.

Le doyen a dû sauter du haut de l'immeuble pour s'extirper de la horde des fous furieux qui voulait en découdre avec lui coûte que coûte après qu'ils ont essuyé «un refus catégorique à leurs demandes incessantes qui se rapportent au changement des notes d'examen par la force». D'autres enseignants rapportent que le doyen a vécu les pires méthodes d'humiliation, d'intimidation et de torture psychologique, qui l'ont forcé à sauter par la fenêtre de son bureau situé au deuxième étage. Il a eu de graves fractures et des ecchymoses qui lui ont valu un congé de maladie de 90 jours.

Nous saurons également que par exigence d'éloigner l'université de toutes les formes de rivalités et de calculs politiques, en étant une plate-forme pour la diffusion de la science et des bonnes mœurs seulement, les étudiants impliqués dans cette agression caractérisée sont en nombre de 12 et font l'objet d'une enquête de la brigade criminelle de la Sûreté de wilaya. En plus de l'avocat mandaté par l'université qui prendra la défense du doyen, 6 autres avocats et enseignants de l'université se sont portés volontaires afin de défendre la cause du professeur qui été traumatisé et offensé dans sa dignité.

Selon un professeur de droit «les étudiants seront poursuivis pour trois délits: séquestration, menace de mort et atteinte aux bien de l'Etat».